Une piste de solution suggérée par les auteurs aux compagnies qui gèrent les réseaux sociaux: implanter des avertissements lorsqu’une personne s’apprête à partager un contenu sur lequel elle n’a pas cliqué. Ce serait une façon de « diminuer les liens partageant de la désinformation ».
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« La réalité, c’est que vous faites des choix sur ce que vous consommez [comme informations] et aussi ce que vous amplifiez. »
Les algorithmes des réseaux sociaux en ajoutent une couche, en donnant la priorité aux messages qui suscitent de « l’engagement » plutôt qu’aux informations vérifiées.
La communauté des chercheurs en science politique qui étudie l’évolution des démocraties, n’est peut-être pas si surprise de ce qui se passe aux États-Unis.
Ça a marché: le compte Twitter, devenu X, est passé de 322 abonnés à 250 000 en seulement sept mois en 2023, puis à plus de 575 000 aujourd’hui.
Le mauvais côté de cette évolution pourrait être que toutes les personnes influentes qui quittent X l’abandonnent à ceux qui diffusent de la désinformation et qui sont peut-être contents d’avoir tout à coup moins de voix discordantes dans leur environnement.
Les psychologues et les journalistes vérificateurs de fausses nouvelles l’avaient constaté depuis longtemps : l’émotion est un facteur-clef pour déterminer si une campagne de désinformation aura ou non du succès.
Un peu plus d’un internaute québécois sur trois (37%) dit rencontrer « très souvent ou régulièrement » des fausses nouvelles en ligne… alors qu’un peu moins du tiers des répondants disent avoir fortement confiance dans leur capacité de distinguer le vrai du faux sur internet.
Si on ne peut pas affirmer qu’il s’agit d’un retour de la confiance, c’est néanmoins un changement « par rapport aux déclins » que « nous avions vus pendant la pandémie », résume dans le communiqué le chercheur principal, Alec Tyson.
« Les gens disent « pas moi! », mais il appert qu’à l’instar de plusieurs autres travaux de recherche en psychologie, il s’agit en fait d’un problème largement répandu à travers l’ensemble des partis politiques, ainsi qu’à travers une bonne partie du spectre en matière d’éducation. Le problème, ce n’est pas seulement la désinformation, mais les filtres de notre propre esprit. En fait, l’enjeu est peut-être même surtout de ce côté. »