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Autant le dire tout de suite, Daddy’s Home était loin d’être un bon film et sa suite, malgré le succès du premier était tout sauf nécessaire. Cela étant dit, sans surpasser la qualité aléatoire du premier volet, cette suite qui épouse tout le schéma du film de Noël habituel s’écoute avec beaucoup de facilité et est pratiquement assurée de décocher ne serait-ce que le plus sincère des sourires. Ce, à moins d’avoir son cœur très assombri par la grisaille des mauvais jours.

Les comédies irrévérencieuses ont la cote.. ou du moins, c’est ce que Hollywood essaie de se faire croire. Ainsi, après le grand succès surprise que fut le premier Bad Moms, ils ont décidé de remettre ça en s’attaquant à ce qui serait, s’il y en a vraiment une, la période la plus stressante pour toutes mères: Noël. Débauche et absurdités reviennent à vive allure pour une suite aussi sans queue ni tête qu’au premier tournant.

Judd Apatow nous revient avec ce qui pourrait bien être sa production la plus délicate et sincère à ce jour, The Big Sick, permettant au brillant Kumail Nanjiani (dans son propre rôle, ou presque) d’enfin briller à la pleine hauteur de son talent. Se dévoile rapidement une comédie romantique au penchant dramatique aussi poignant qu’irrésistible.

Si l’on associe Edgar Wright à Nick Frost et Simon Pegg pour la succulente trilogie Cornetto, ou encore à Bryan Lee O’Malley pour sa mésestimée adaptation de Scott Pilgrim, le voilà qu’il se dévoile enfin dans son intégralité avec sa première œuvre dont il a assuré la totalité du scénario et de la réalisation. Ironiquement appelé Baby Driver, son premier véritable bébé est sans conteste flamboyant, se nourrissant d’une jouissance qui culmine en un véritable délire dont lui seul a le secret.

Il y a plus d’une décennie, une sympathique comédie sans trop de prétention s’amusait à s’approprier le conflit anglo-franco du Québec versus le Canada pour en faire un succès qui est devenu historique dans notre filmographie. Bien des années plus tard, tout a changé et, si bien des réalités ont évolué (ou régressé, c’est selon), cette suite aussi inutile qu’insupportable semble définitivement provenir d’une autre époque.