Là où des professionnels des relations publiques étaient jadis incontournables pour faire passer le message de l’industrie, aujourd’hui des polémistes sur les réseaux sociaux peuvent être très efficaces.
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Les faussetés prennent souvent la forme de graphiques dont on prétend qu’ils « démontrent » l’inexistence du réchauffement. La plupart du temps, la source n’est pas citée, ou bien il s’agit d’un graphique montrant des dates très soigneusement choisies (en anglais, on parle alors de cherry picking : ne retenir que les données qui nous arrangent).
Sur Twitter (aujourd’hui appelé X), « la communauté dénialiste produit ou relaie 3,5 fois plus de messages toxiques » (définis comme « des obscénités, des insultes, des menaces, des attaques sur le genre ou la religion »)
« C’est le problème », a résumé Gloninger en entrevue. « Que des gens ne se soucient pas des faits et qu’ils vont se mettre en colère quand vous parlez de faits et qu’ils vont les associer à quelque chose qui va à l’encontre de leurs croyances ».
« C’est aussi une communauté qui développe un discours toxique », commente la climatologue Valérie Masson-Delmotte.
Aucune étude scientifique n’a annoncé la disparition de l’espèce humaine à cause du réchauffement climatique. Mais en plus des coûts financiers entraînés par la perte de biodiversité, les feux de forêt ou les événements météorologiques extrêmes, il y aura inévitablement des pertes de vie.
« Les gens croient que toutes les choses dont ils peuvent facilement se rappeler sont sans doute vraies. S’il s’agit de fausses informations répétées par les médias, qui ont ainsi offert une plateforme, la personne visée va tout de même donner une valeur à ces informations si elles ressurgissent par la suite, parce qu’ils les auront déjà entendues. »
« Nos résultats indiquent que l’exposition au contenu scientifique améliore l’exactitude factuelle mais que cette amélioration est de courte durée et n’est plus détectable à la fin de notre étude. »
Un groupe de pression américano-britannique, Center for Countering Digital Hate, a identifié un groupe de 12 « super-propagateurs » de fausses nouvelles, tous des humains et non des robots, responsables de 65% des messages antivaccins publiés sur Facebook et Twitter
Les climatosceptiques sont peut-être moins nombreux qu’on ne l’imagine… et moins nombreux qu’ils ne l’imaginent eux-mêmes: un quart de leurs messages sur Twitter, pendant un moment crucial de l’automne 2017, avaient en fait été envoyés par des robots.