« Plus de 50 pays, dans le monde, comptent maintenant au moins une organisation anti-climat: ce sont des institutions sans but lucratif qui veulent torpiller la science et les mouvements de lutte contre la crise climatique. »
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Ça a marché: le compte Twitter, devenu X, est passé de 322 abonnés à 250 000 en seulement sept mois en 2023, puis à plus de 575 000 aujourd’hui.
Là où des professionnels des relations publiques étaient jadis incontournables pour faire passer le message de l’industrie, aujourd’hui des polémistes sur les réseaux sociaux peuvent être très efficaces.
Les faussetés prennent souvent la forme de graphiques dont on prétend qu’ils « démontrent » l’inexistence du réchauffement. La plupart du temps, la source n’est pas citée, ou bien il s’agit d’un graphique montrant des dates très soigneusement choisies (en anglais, on parle alors de cherry picking : ne retenir que les données qui nous arrangent).
Sur Twitter (aujourd’hui appelé X), « la communauté dénialiste produit ou relaie 3,5 fois plus de messages toxiques » (définis comme « des obscénités, des insultes, des menaces, des attaques sur le genre ou la religion »)
« C’est le problème », a résumé Gloninger en entrevue. « Que des gens ne se soucient pas des faits et qu’ils vont se mettre en colère quand vous parlez de faits et qu’ils vont les associer à quelque chose qui va à l’encontre de leurs croyances ».
« C’est aussi une communauté qui développe un discours toxique », commente la climatologue Valérie Masson-Delmotte.
Aucune étude scientifique n’a annoncé la disparition de l’espèce humaine à cause du réchauffement climatique. Mais en plus des coûts financiers entraînés par la perte de biodiversité, les feux de forêt ou les événements météorologiques extrêmes, il y aura inévitablement des pertes de vie.
« Les gens croient que toutes les choses dont ils peuvent facilement se rappeler sont sans doute vraies. S’il s’agit de fausses informations répétées par les médias, qui ont ainsi offert une plateforme, la personne visée va tout de même donner une valeur à ces informations si elles ressurgissent par la suite, parce qu’ils les auront déjà entendues. »
« Nos résultats indiquent que l’exposition au contenu scientifique améliore l’exactitude factuelle mais que cette amélioration est de courte durée et n’est plus détectable à la fin de notre étude. »