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Si toutes les prestations musicales valaient la peine d’être entendues, certaines sortaient du lot. D’entrée de jeu, les pianistes Godin et McMahon ont réjoui nos oreilles par leur interprétation joyeuse et céleste de l’Introduction, variations et finale, pour piano à quatre mains, D 968a, de Franz Schubert.

S’il y a quelqu’un qui a semblé s’amuser durant plus de deux heures, c’est surtout le chef Mathias Maute. Son plaisir était évident tout autant que sa connaissance de l’œuvre.

Ce qu’on retiendra surtout de cette soirée ce sont les prestations dans les deux rôles principaux et la rafraichissante surprise offerte par Sydney Baedke en Musetta. Dès son entrée en scène, cette dernière a tout balayé, tout emporté : on ne voyait plus qu’elle.

Sous la baguette vive et enthousiaste d’Olivier Breault, les musiciens et musiciennes n’ont pas manqué de souffle ni d’énergie pour nous livrer une musique ni tout italienne, ni toute française, mais parfaitement baroque!

On l’a déjà mentionné, mais il convient de le répéter : sous Rafael Payare, l’OSM ébranle les colonnes du temple musical. Les résultats en sont parfois surprenants, mais impossible de nier que l’aventure n’est pas passionnante.

Pour ajouter une touche conviviale à cette soirée plutôt sérieuse, le chef a respecté la tradition et à invité l’auditoire à chanter le dernier choral de la BWV 33. Ça aussi, ça fait partie de la communion avec le public.

Musicalement parlant, ce fut une bien belle prestation, très habilement soutenue et accompagnée par Boris Brott et les musiciens de l’OCM.