Il est évident qu’il ne faut pas s’engager dans Le bruit des moteurs en s’attendant à une expérience cinématographique traditionnelle.
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De par son sujet et la réalité qu’il dépeint, La déesse des mouches à feu ne cherche pas nécessairement à s’orienter vers l’agréable. Dommage alors que cette plongée dans les enfers des démunis soit aussi pénible, n’en déplaise à toutes les volontés artistiques de ce monde.
Les créateurs mettent toujours un peu du leur dans leurs œuvres. La cinéaste Miryam Bouchard a sauté à pieds joints dans ses souvenirs pour son premier long-métrage « très très librement inspiré » de sa vie après une feuille de route aussi impressionnante que chargée. Dommage que comme bien d’autres qui s’y sont frottés, sa proximité avec le sujet parvient autant à relever ses qualités que ses défauts, créant une œuvre souvent trop lisse et gentille, plutôt que le coup au cœur qu’elle aurait véritablement dû être.
Comme toujours chez Daniel Roby, l’ambition ne manque décidément pas. L’intérêt, lui? C’est toutefois une autre histoire. Dommage, puisque Target Number One représente un retour à l’écriture pour ce cinéaste qui s’est fait ami des genres et des époques dans les dernières années, américanisant le cinéma francophone pour finalement livrer ici son premier film presque entièrement dans la langue de Shakespeare. Une histoire très canadienne, cela étant dit.
Premier film long-métrage québécois à trouver sa place sur les serveurs du géant américain Netflix, Jusqu’au déclin a fait parler de lui pour divers aspects, notamment son côté prémonitoire en raison de sa thématique survivaliste. Et à juste titre.
L’univers d’André Forcier s’assure d’être singulier à souhait au sein de notre filmographie. Face à un 21e qui le rend certainement plus foisonnant que jamais, force est d’admettre que son délirant Les fleurs oubliées sans pour autant apporter son opus le plus convaincant, est certainement l’une de ses propositions les plus accomplies depuis un bon moment.
Daniel Grou, qui se retrouve encore malgré lui avec la nécessité de devoir préciser qu’il est bel et bien toujours « Podz », n’est jamais à court d’ambitions, et son retour au grand écran avec Mafia Inc. le prouve encore grandement. Pas par l’entremise de la technique, cette fois, mais plutôt dans sa manière d’aborder un genre et un sujet et tenter de le faire sien. Ici, le film de mafia, pour illustrer qu’il n’y a pas qu’en Italie qu’on y trouve cette déclinaison du crime organisé.
Il aura fallu dix ans avant que Mariloup Wolfe retourne derrière la caméra pour le grand écran. Un choix judicieux, puisqu’elle a certainement pris de l’assurance, et que Jouliks est beaucoup plus agréable à regarder que Les pieds dans le vide. Dommage, toutefois, qu’elle se retrouve à nouveau avec un scénario qui l’alourdit constamment.
En cas de doutes ou de panne d’inspiration, autant se tourner vers le passé, son propre passé, si possible. Toujours désireux de renouer avec le succès, le cinéaste Louis Bélanger veut s’assurer une appréciation facile au détriment de sa qualité artistique, grandement en péril depuis un bon moment, dans ce boiteux Vivre à 100 milles à l’heure.
Bien que discret dans notre filmographie, Marc Bisaillon n’en est pas moins essentiel, livrant ici son troisième long-métrage, L’amour.