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Il semblerait inadéquat de commencer une critique sur une pièce telle qu’Okinum sans d’abord faire une reconnaissance du territoire sur lequel oeuvre Pieuvre.ca. Pieuvre.ca se situe sur des territoires autochtones qui n’ont jamais été cédés, dont la nation Kanien’kehá: ka est reconnue comme gardienne des terres et des eaux. Tiohtiá:ke, autrement connu sous le nom de Montréal, reste un lieu historique de rassemblement pour plusieurs Premières Nations; aujourd’hui, c’est le lieu de résidence d’une population autochtone diversifiée et dynamique, ainsi que d’autres peuples.

L’occasion était trop belle pour l’ignorer: pour le 50e anniversaire du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, l’équipe de direction a offert à nul autre que Mani Soleymanlou d’ouvrir le bal de cette année à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de l’institution théâtrale montréalaise. Et quoi de mieux qu’une oeuvre sur la mort pour célébrer?

Trente ans. Nous aimons bien entendre qu’il s’agit du nouveau vingt ans, mais une panique chronique s’empare tout de même de chaque personne qui franchit ce cap. D’autant plus que peu sont les élus qui vivent une existence à La bohème de Charles Aznavour, épuisés, mais ravis, en posant nus et en échangeant des toiles contre un bon repas chaud. Une angoisse qui grandit, un stress qui envahit et l’envie soudaine de s’enfermer dans quelques pieds carrés.

Jusqu’au 18 novembre, le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui présente Le Wild West Show de Gabriel Dumont. La pièce rassemble un collectif d’auteurs des descendants de chacune des communautés impliquées dans la trame narrative. Qui est mieux placé pour raconter fidèlement l’histoire de Louis Riel et des métis de l’Ouest?

Il s’appelle Bashir, il vient de l’étranger, ou plutôt de l’Étranger, avec un E majuscule. Et 15 ans après la création de la pièce d’Évelyne de la Chenelière, l’oeuvre remonte sur les planches du Théâtre d’Aujourd’hui dans un contexte sociopolitique particulièrement chargé.

Sur scène, quatre adultes, quatre représentations de ce début de l’âge de raison, quatre témoins de la modernité. Dans leurs bouches, dans nos oreilles, l’écho rageur d’une génération d’écrivains et d’auteurs qui brûlent de prendre leur place, d’exprimer leurs peines, leurs envies, leur rage, leur désir.

Samedi, c’était au tour de Chienne(s) d’attirer l’attention des spectateurs du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Création complice entre Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent, il s’agit de leur troisième collaboration. Elles ont fondé ensemble le Théâtre de l’Affamé qui viennent d’ailleurs de présenter leur quatrième pièce en chantier dans le cadre du festival Zone Homa. Le titre: Guérilla de l’ordinaire. Voici donc ma rencontre avec une guerrière.