À force de vouloir garder un rythme effréné, on en vient à se demander si l’on n’assiste pas à une version théâtrale d’une sitcom des années 1990, un genre de Watatatow sur les stéroïdes où tous les sujets un peu troublants sont concentrés en un seul épisode. Et cela est bien dommage pour S’enjailler, qui a autrement le mérite de sortir des sentiers battus.
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Si Larry Tremblay souhaitait explorer les thèmes de la vieillesse, de la perte de mémoire, de l’approche de la mort ou toute autre question qu’il est normal de se poser au crépuscule de sa vie, la tentative est ratée.
Ouvre simple et complexe, Chevtchenko est une pièce coup-de-poing qui exprime toute la douleur des hommes devant l’inexorable déroulement de la vie. À voir.
Le rythme est rapide et les enjeux trop nombreux pour qu’on y aille en profondeur pour certains: on est parfois étourdi par l’accumulation de références. Les mutant.es sont essoufflés dans leur quête de sens.
Voilà donc le rendez-vous, ou plutôt les rendez-vous auxquels le CTDA convie les spectateurs. Histoire, indique-t-on, de réaffirmer le vocable « d’Aujourd’hui » qui fait partie intégrante de son nom.
Dès les premières minutes de la pièce, ou plutôt dès la lecture du synopsis, le ton est donné : on veut casser les codes masculinistes, renverser des millénaires de sexisme, etc.
Qui trop embrasse, mal étreint. On est noyés sans être capable de tirer le fil du réel enjeu soulevé par la pièce. Beaucoup de bruit pour rien, ou juste pour se faire peur.
« Je m’épuise jusqu’à arriver à un état d’abandon, où l’instinct prend la place sur le rationnel. Dans les oeuvres de Basquiat, il y a une charge émotionnelle, une frénésie que j’ai voulu recréer sur scène. »
Pas perdus est une superbe lettre d’amour à cet aspect traditionnel de notre culture dont nous pouvons être fiers.
Au Théâtre d’Aujourd’hui, l’auteure Catherine Chabot propose Lignes de fuite, une pièce où se télescopent luttes linguistiques, sociales, géographiques et financières.