Des évêques canadiens et américains en ont pris plus d’un par surprise ces derniers jours, avec des avertissements où étaient évoqués pêle-mêle avortements, embryons et vaccins contre la COVID. Le Détecteur de rumeurs met un peu d’ordre dans ces informations.
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Selon l’évêque croate Juraj Jezerinac, la chair d’embryons avortés serait utilisée pour la fabrication de parfums de luxe. Il y a en fait longtemps qu’une telle affirmation circule… mais c’était auparavant à propos des vaccins et de certains aliments. Le Détecteur de rumeurs et l’Organisation pour la science et la société expliquent la part de vrai et (surtout) de faux dans cette histoire.
En 2001, les États-Unis ont coupé le budget de l’aide étrangère qui allait aux cliniques d’avortement en Afrique subsaharienne. Résultat, pendant les huit années suivantes, les avortements… ont augmenté.
Les politiciens américains qui, par les temps qui courent, s’empressent de voter des lois qualifiant le fœtus de « personne », semblent beaucoup moins préoccupés par l’avenir de cette « personne ».
S’il est de notoriété publique que le Canada n’est pas le « plus meilleur pays du monde », une citation peut-être attribuée à la blague à l’ex-premier ministre Jean Chrétien, on aurait pu croire qu’après la légalisation du droit à l’avortement par la Cour suprême, en 1988, les femmes d’un océan à l’autre auraient rapidement eu accès à des services d’avortement. Or, dans différentes provinces, y compris à l’Île-du-Prince-Édouard, cela ne devint une réalité qu’en 2016, écrit la journaliste Kate McKenna dans No Choice, paru ce printemps chez Fernwood Publishing.
Il y a quelques jours, le ministre de la Santé a annoncé que les Québécoises auront accès à la pilule abortive dès l’automne, et ce sans frais. Le médicament RU-486, plus simplement appelé pilule abortive ou myfegymiso (plus simple, mais pas tant que ça) permettra aux femmes qui le veulent d’interrompre une grossesse non désirée de manière non chirurgicale.