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Le documentaire L’erreur boréale avait alarmé la population québécoise, il y a près de 20 ans, en dénonçant les coupes à blanc dans la forêt boréale. De l’histoire ancienne? Pas du tout: on apprenait récemment que même la réserve faunique de Matane n’a pas été épargnée par ces coupes dans un territoire où on étudie pourtant un projet d’aire protégée et où se réfugient les caribous de la Gaspésie.

L’un de ces arbres était plus vieux que l’Empire romain. Il est mort en 2010, à l’âge vénérable de 2500 ans. Et il n’est pas seul: depuis 12 ans, l’Afrique a vu mourir quatre des plus vieux baobabs du continent et cinq autres se sont effondrés et sont considérés mourants.

Au détour d’une rue, des élagueurs travaillent à la coupe des arbres urbains. Pour dégager les fils électriques, ils taillent parfois sans ménagement, enlaidissant érables et frênes. La biologiste Jeanne Millet, spécialiste en architecture des arbres, propose dans son dernier livre de revoir complètement notre conception de cette coupe.

Deux chatons de sept mois sont restés coincés pendant cinq longs jours à une vingtaine de mètres en haut d’un arbre d’un quartier de Montréal, l’automne dernier. À elle seule, l’entreprise montréalaise Service urgence et sauvetage animal peut intervenir jusqu’à trois fois par semaine pour rescaper de tels chats incapables de redescendre d’un arbre, explique son directeur aux opérations, Éric Dussault.

Les changements climatiques font reculer les forêts de résineux vers le nord, tandis que les feuillus avancent. Ces derniers agissent aussi comme perturbateurs: ils augmentent le nombre et l’intensité des incendies en été. De telles perturbations issues du réchauffement climatique sont susceptibles d’influencer la mémoire des écosystèmes forestiers, et restent pour l’instant mal comprises.

Avec le réchauffement climatique, on s’attend à ce que les arbres avancent vers le nord: plus le climat se réchauffe, plus une bonne partie de la flore profite de printemps plus hâtifs et d’étés plus longs. Surprise, en Amérique du Nord, les arbres progressent plutôt vers… l’ouest.

Transformer des quartiers abandonnés en parcs, en jardins et en forêts: c’est ce que tentent depuis quelques années des villes américaines désertées par leurs industries et leurs résidents.