Si la photographie c’est écrire avec de la lumière une seconde d’éternité, l’œuvre de Michèle Nguyen, Marie sur le pavé, c’est aussi un peu d’éternité écrite avec les mots qu’il faut.
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C’est du cirque de très haut niveau pour les adultes, comme pour les enfants, et dont le thème fédérateur permet l’évasion de l’imagination du spectateur.
Anouk Vallée-Charest donnera certainement très envie au jeune public de la salle à se risquer à la pratique des arts circassiens. Son enthousiasme est communicatif et sa performance est des plus réussies.
La pièce pousse à de multiples réflexions. Et cela fait du bien dans un monde où – et la pièce le dénonce aussi – on agit avant de réfléchir, quand toutefois on réfléchit…
Au son de multiples extraits radiophoniques, Internet ou de conférences accompagnés de musiques, six des artistes s’adressent au public dans une chorégraphie bien orchestrée. Un fantôme silencieux rode qui rappelle que la fin concerne tout un chacun et que tout le monde le sait.
Il n’est pas sûr qu’être cousins ou même frères aide à réduire la violence. Il semble que depuis Caïn et Abel, les rivalités, les jalousies, les idéologies, les « bonnes raisons » de rejeter l’autre, de le trouver gênant et de refuser même qu’il existe aient prospéré sur notre belle planète.
La pièce est une comédie bien relevée qui se joue entre le vestiaire, la salle de danse où l’on s’entraine, les réunions autour du coach et les discussions entre mère et fille.
C’est à la fois original et particulièrement courageux de donner à ses idées autant de matière réelle. Les sculptures des masques se font devant le spectateur et parfois à l’aveugle, puisque l’argile recouvre tout, et en particulier les yeux de ceux qui les modèlent.
C’est un pari plutôt risqué que de présenter une pièce sur une famille aussi pathogène où les événements sont somme toute assez tristement prévisibles.
Le rythme est rapide et les enjeux trop nombreux pour qu’on y aille en profondeur pour certains: on est parfois étourdi par l’accumulation de références. Les mutant.es sont essoufflés dans leur quête de sens.