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Dans un monde perpétuellement plongé en guerre, où la liberté de pensée s’est peu à peu effacée face à la résignation et à l’acception de l’institutionnalisation de la violence par les autorités, une jeune femme tente de faire la différence. Ou, du moins, de surnager assez longtemps pour reprendre son souffle.

Après leurs brillantes transpositions du Caligula d’Albert Camus (Caligula_remix) et du Dom Juan de Molière (Dom Juan_uncensored), le duo Marc Beaupré et François Blouin récidivent et nous présentent leur nouvelle création, leur superbe diamant brut: Hamlet_Director’s Cut. Et on a droit à un rare moment théâtral d’une exquise sensibilité.

« Il me semble que ça fait toujours tellement de bien de quitter Ottawa », je souris en me tournant vers Marie-Michelle, qui plisse les yeux alors que les derniers rayons de soleil se glissent entre les parois de sa petite Toyota grise. Dernière nous, la capitale canadienne offre son morne panorama d’édifices gouvernementaux délavés.

En lisant le programme de la pièce de théâtre Le Lac aux deux falaises, où le metteur en scène Louis-Dominique Lavigne décrit une région lointaine où opère « une magie rugueuse comme le roc », je me suis instantanément imaginé une version acadienne des contes villageois de Fred Pellerin.

Fou de douleur, ayant perdu sa soeur qui était aussi son amante, Caligula entreprend de pousser aux extrêmes les limites des pouvoirs conférés par son titre d’empereur de Rome. Et sur les planches du Théâtre du Nouveau Monde, l’histoire de l’ignoble tyran racontée par Albert Camus prend vie dans une mise en scène de René-Richard Cyr.

Laboratoire d’anatomie scénographique qui porte sur la notion de seuil et limite telle que théorisée dans la pratique architecturale contemporaine, la proposition du spectacle Lamelles de Cédric Delorme-Bouchard présenté le 16 mars au Studio-théâtre de l’UQAM avait tout pour nous intriguer.

Dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal et en collaboration avec LASERRE, Les Possibles proposent des rencontres entre l’art et le citoyen. Un projet qui présente les œuvres de 12 artistes dans des lieux inusités de la ville. Jeudi soir dernier, la bibliothèque de l’école secondaire Paul-Gérin-Lajoie-d’Outremont accueillait le troisième Possible de la série, l’œuvre de la circassienne Claudel Doucet Que nous soyons.

C’est dans la salle de répétition du théâtre Prospéro que Florent Siaud me reçoit pour une entrevue, juste avant la première médiatique de sa pièce. Il est pile à l’heure, mais s’excuse de son retard. Il faut dire qu’il doit être bien sollicité en ce moment. Je vous conseille de retenir son nom, car nous risquons d’en entendre énormément parler dans les prochaines années. Déjà bien connu en Europe et faisant sa marque dans le théâtre québécois depuis un moment déjà, Florent Siaud met en scène Don Juan revient de la guerre d’Odon Von Horvath présenté au Théâtre Prospéro jusqu’au 25 mars. Rencontre.

Odon Von Horvath n’est pas un auteur très monté au Québec. Cet auteur allemand d’après-guerre que l’on pourrait comparer à Büchner, Muller ou Brecht, ne semble pas trouver résonnance en Amérique. Pourtant, dans la salle du Théâtre Prospéro ce soir-là, tout le monde est à l’écoute.