Le géant des réseaux sociaux Facebook a annoncé qu’il bloquerait toute publicité faisant la promotion de produits et de services liés aux cryptodevises.
Selon la BBC, l’entreprise a indiqué qu’elle était ouverte aux technologies émergentes, mais que plusieurs compagnies n’agissaient pas « de bonne foi » lorsqu’elles vantaient les vertus des monnaies virtuelles.
Récemment, une nouvelle vague de ces devises numériques a émergé, semblant vouloir profiter de la grande croissance de la valeur du bitcoin.
Facebook a par ailleurs pressé ses utilisateurs de signaler toute publicité que ses mesures automatisées pourraient oublier. Elle a ainsi admis qu’elle ne pouvait pas « attraper » toutes les annonces fautives.
« Nous voulons que les gens continuent de découvrir et d’apprendre à propos de nouveaux produits et services via les publicités Facebook, sans craindre les arnaques ou les fraudes », a écrit Rob Leathern, directeur de la gestion des produits pour Facebook Business.
« Ceci étant dit, il existe plusieurs entreprises vendant des produits et services liés à des cryptodevises qui ne font actuellement pas preuve de bonne foi », a-t-il ajouté.
On compte ainsi des annonces pour des ICO – initial coin offering, l’équivalent d’appels d’offres pour des devises -, qui encouragent le public à acheter des monnaies numériques avant leur lancement, dans l’espoir qu’elles valent un jour bien plus cher, à mesure que cette nouvelle devise gagne en popularité.
Certaines entreprises ont profité des ICO comme d’une méthode pour amasser de grandes quantités d’argent, mais sans le cadre réglementaire associé à l’accumulation de fonds via des canaux d’investissement plus traditionnels.
Pour cette raison, plusieurs ICO ont simplement disparu, avec peu de recours offerts à « l’investisseur » – un terme vague, puisque ceux qui participent à des ICO n’obtiennent généralement pas de parts officielles dans la nouvelle compagnie.
Craintes
Utiliser des publicités Facebook pour générer de l’enthousiasme à propos d’une nouvelle monnaie numérique pourrait s’avérer une méthode particulièrement efficace, surtout si elle est doublée de l’appui de célébrités. L’ancien boxeur Floyd Mayweather a ainsi été critiqué, l’an dernier, pour avoir fait la promotion d’une cryptodevise qui a par la suite été l’objet d’une poursuite pour fraude présumée. M. Mayweather n’a pas été personnellement accusé.
Obtenir des fonds via un ICO a été interdit en Corée du Sud et en Chine, et les autorités réglementaires d’autres pays mettent en garde contre ce type de système.
Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission a annoncé cette semaine qu’elle avait saisi les biens d’une firme qui, affirme-t-on, avait accumulé 600 millions de dollars via un ICO.
Au dire de Facebook, la nouvelle politique est « intentionnellement vaste » et évoluerait avec le temps.
Chez Facebook, cette décision est la plus récente tentative pour protéger l’intégrité de la plateforme publicitaire, qui, cette dernière année, a été vivement critiquée pour avoir laissé place à de la propagande russe et à d’autres contenus inappropriés.
En complément:
https://www.pieuvre.ca/2018/01/29/les-etats-unis-envisagent-de-lancer-un-reseau-5g/