Le chef de la diplomatie française, qui a déjà dénoncé la « tentation hégémonique » de l’Iran au Moyen-Orient, rejette la perspective d’un « axe de la Méditerranée à Téhéran ».
L‘Iran chiite accuse Paris de porter un regard « partial » sur son influence dans les crises régionales et l‘accuse d' »ingérence » pour avoir demandé une révision de son programme balistique.
« La présence iranienne et la volonté iranienne de faire un axe de la Méditerranée à Téhéran, non », a insisté Jean-Yves Le Drian dans le cadre d‘une émission sur la Syrie de Bachar al Assad diffusée mardi soir sur France 2.
La Syrie, a-t-il poursuivi, doit se reconstruire via « une nouvelle Constitution qui puisse permettre ensuite sa validation par des élections ». Une Syrie souveraine, « c‘est-à-dire indépendante des pressions, des présences d‘autres pays. Je pense en particulier à l’Iran », a dit le ministre des Affaires étrangères.
Outre l‘appui déterminant de la Russie, le régime syrien, a-t-il rappelé, bénéficie du soutien de l‘Iran qui “apporte aussi ses milices, soutient le Hezbollah qui a contribué à la victoire de Deir ez-Zor.”
Pour Jean-Yves Le Drian, la Russie et l‘Iran, acteurs « essentiels » du conflit, doivent mettre “leur poids pour aboutir à une solution politique avec les autres membres du Conseil de sécurité” de l‘Onu.
« Si on peut convoquer Bachar al Assad à Sotchi (Vladimir Poutine a reçu le dirigeant syrien le 20 novembre dans cette ville russe-NDLR), on peut lui dire aussi d’arrêter (de bombarder) et de permettre à ce que l‘aide humanitaire puisse être accessible à tous », a insisté le ministre français.
Le président russe, a-t-il estimé, « aurait intérêt à lâcher Bachar al Assad » parce qu‘il s‘est allié « avec un homme coupable d‘une telle barbarie, qui à un moment donné devra en rendre compte devant la justice. »
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