Le prix Nobel de physique a été attribué mardi à trois scientifiques américains, Rainer Weiss, Barry C. Barish et Kip S. Thorne, « pour leurs contributions décisives (…) à l’observation des ondes gravitationnelles », a annoncé l’Académie royale des sciences de Suède.
Théorisées par Albert Einstein il y a un siècle, ces ondes provenant de la collision de deux trous noirs ont été détectées pour la première fois le 14 septembre 2015. La découverte a été annoncée en février 2016.
« C’est quelque chose de complètement nouveau et différent, qui ouvre des mondes inconnus », a souligné l’Académie dans un communiqué. « Une moisson de découvertes attend ceux qui ont réussi à détecter ces ondes et à interpréter leur message. »
Il a fallu 1,3 milliard d’années pour que les ondes parviennent jusqu’au détecteur Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), basé aux États-Unis. « Le signal était extrêmement faible quand il a atteint la Terre, mais il promet déjà une révolution en astrophysique », a encore estimé l’académie suédoise.
Le Nobel de physique est le deuxième prix de la saison des Nobel, après le prix de médecine ou physiologie qui a récompensé lundi les Américains Jeffrey Hall, Michael Rosbash et Michael Young pour leurs travaux sur les horloges biologiques.
Parmi les lauréats du Nobel de physique figurent Einstein, Niels Bohr ou encore Marie Curie, l’une des deux seules femmes récompensées dans cette catégorie.
Le prix 2017, doté de 9 millions de couronnes suédoises (1,3 million de dollars), sera versé pour moitié à Rainer Weiss et pour l’autre à Barry Barish et Kip Thorne.