Le dossier du nucléaire nord-coréen devrait dominer en partie le grand rendez-vous diplomatique annuel que constitue le débat de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’ouvre mardi à New York.
Et pas seulement parce que Donald Trump l’évoquera, à l’occasion de son premier discours à l’ONU en tant que président des États-Unis. Un baptême du feu que connaîtra aussi le président français, Emmanuel Macron.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, H. R. McMaster, a voulu replacer les choses dans leur contexte. « Il ne s’agit pas d’un problème entre les États-Unis et la Corée du Nord mais d’un problème entre le monde et la Corée du Nord, », a-t-il dit vendredi.
Dans son intervention, programmée mardi matin, Donald Trump devrait à nouveau inviter la communauté internationale à renforcer les sanctions contre Pyongyang.
Le Conseil de sécurité des Nations unies lundi dernier a adopté, pour la neuvième fois depuis 2006, de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord, en réaction au sixième essai nucléaire du régime mené le 3 septembre.
Mais au-delà des sanctions économiques, les États-Unis brandissent de temps à autre le menace de recourir à l’option militaire. C’est ce qu’a fait dimanche encore la représentante permanente de Washington à l’ONU, Nikki Haley.
Pour le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en revanche, « la solution ne peut être que politique ». « Une action militaire pourrait causer des dévastations à une échelle telle qu’il faudrait des générations pour s’en remettre », a-t-il dit mercredi.
L’ancien premier ministre portugais, qui assiste lui aussi à sa première assemblée générale, a prévu de rencontrer le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, qui s’exprimera à la tribune vendredi.
Outre la Corée du Nord, la guerre civile en Syrie, la lutte contre le groupe État islamique dans ce pays et en Irak et les tensions autour de l’accord nucléaire iranien sont les points chauds qui devraient étre abordés.
Sans oublier, dit-on dans les milieux diplomatiques, un ajout de dernière minute avec le sort réservé en Birmanie à la minorité musulmane des Rohingya, une situation qui selon l’ONU relève du « nettoyage ethnique ».
Sur un plan plus large, Donald Trump devrait saisir l’occasion de présenter son projet de réforme de l’ONU, une organisation dont il dénonce la lourdeur et l’inefficacité.
Et, si l’on en croit les propos tenus dimanche par le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, une évolution de la position de Washington sur l’accord de Paris pour lutter contre les changements climatiques n’est pas exclue.