Le Sénat américain a voté jeudi une rallonge budgétaire de 15,25 milliards de dollars à l’Agence de gestion des catastrophes naturelles (FEMA) après le passage du cyclone Harvey sur le Texas et avant l’arrivée de l’ouragan Irma sur la Floride.
La FEMA avait annoncé jeudi qu’elle risquait d’être à cours de liquidités dès vendredi si les parlementaires américains ne votaient pas une augmentation de son budget.
Les sénateurs républicains ont approuvé un doublement de l’enveloppe budgétaire promise à l’agence fédérale alors qu’Irma devrait atteindre les côtes de la Floride dimanche.
Suivant la demande de Donald Trump, la Chambre des représentants avait approuvé mercredi un effort budgétaire de 7,85 milliards de dollars pour venir en aide aux sinistrés de la tempête Harvey, qui a touché en particulier la ville de Houston au Texas ainsi que des régions de Louisiane.
Le texte adopté par le Sénat va maintenant être examiné par les représentants qui devraient se prononcer d’ici la fin de la semaine.
Cette aide supplémentaire entre dans le cadre du relèvement temporaire du plafond de la dette fédérale américaine, mesure sur laquelle le président Donald Trump et les élus démocrates se sont entendus mercredi.
La FEMA n’a pas voulu préciser les montants dont elle disposait dans son fonds d’assistance aux sinistrés. Celui-ci était estimé à un peu plus d’un milliard de dollars mardi contre 2,1 milliards la semaine passée.
L’agence a enregistré un nombre record de demandes d’aide après le passage d’Harvey.
Un incendie lourd de conséquences
Par ailleurs, sept pompiers, policiers et membres des services de secours texans ont déposé plainte contre le groupe chimique français Arkema après l’incendie survenu dans son usine de Crosby, au Texas, lors du passage de l’ouragan Harvey.
Ils font valoir que le manque de mesures préventives a entraîné pour eux des blessures et réclament un million de dollars de dommages et intérêts.
Ils disent avoir inhalé des vapeurs toxiques émanant du péroxyde organique stocké dans l’usine, produit qui devient hautement inflammable en se réchauffant.
Les plaignants disent que les responsablse de l’usine, située à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Houston, ont fait preuve de négligence après un premier incendie le 31 août « démentant à plusieurs reprises que les produits chimiques aient été toxiques ou dangereux pour la santé ».