Le système de transport ferroviaire quasi-supersonique appelé hyperloop a franchi une nouvelle étape vers son éventuelle entrée en service, a annoncé mercredi la start-up américaine Hyperloop One.
Selon ce que rapporte le site internet Phys.org, Hyperloop One, qui travaille à la mise au point d’un système dont l’existence a été théorisée par l’entrepreneur Elon Musk, a fait savoir qu’un test tenu la semaine dernière pour évaluer le fonctionnement d’un système hyperloop complet dans des installations privées, situées dans le désert près de Las Vegas, avait été couronné de succès, l’engin atteignant des vitesses record.
« C’est une étape particulièrement importante pour nous », a indiqué Shervin Pishevar, cofondateur et président d’Hyperloop One. « Nous avons maintenant démontré que l’hyperloop fonctionne réellement. Nous en sommes maintenant à l’aube de la commercialisation de l’hyperloop. À partir de maintenant, nous allons de l’avant avec le processus de mise en marché. »
Pendant ce qui a été nommé test de la Phase 2, une capsule propulsée à travers un tube sous une pression équivalente à celle mesurable à 60 kilomètres d’altitude a atteint une vitesse sans précédent de 310 km/h.
Toutes les composantes ont été mises à l’essai avec succès, y compris les moteurs, les contrôles, le système de mise sous vide et la lévitation magnétique qui permet aux capsules de circuler rapidement au-dessus des rails sans les toucher, a précisé la compagnie. « Nous avons prouvé que la technologie fonctionne, et nous prêts à entamer des discussions avec des partenaires, des clients et des gouvernements de partout dans le monde à propos de la pleine commercialisation de notre technologie », mentionne Rob Lloyd, chef de l’exécutif.
Hyperloop One avait d’abord promis une démonstration grandeur nature avant la fin de 2016, après un test réussi du système de propulsion. M. Pishevar a indiqué mercredi qu’il estimait maintenant que le système « deviendra opérationnel dans les prochaines années ».
Ingénieur en chef chez Hyperloop One, Josh Giegel précise que l’entreprise entame maintenant « le développement correspondant à un stade de production – soit le fait de reprendre ce prototype et d’envisager d’en produire des centaines ou des milliers de copies, avant de les déployer à travers le monde ».
Entrée en service à l’étranger
Le système hyperloop est conçu pour faire circuler des capsules transportant des marchandises ou des passagers à travers des tubes sous basse pression, sur de longues distances, à des vitesses avoisinant celles des avions de ligne.
Plus tôt cette année, Hyperloop One a dévoilé une liste d’endroits, à travers le monde, qui seraient intéressés à tester ce système ferroviaire quasi-supersonique.
Les soumissions doivent recevoir le feu vert des agences gouvernementales concernées, agences qui pourraient être appelées à réglementer et, idéalement, financer le futur réseau.
Le premier circuit hyperloop pourrait entrer en service d’ici 2021. Voilà du moins ce que prévoient les experts.
Selon M. Pishevar, le premier système hyperloop devrait être construit à l’extérieur des États-Unis, puisque « la vitesse à laquelle d’autres gouvernements travaillent » pourrait être un avantage.