La Norvège est en voie de devenir le premier pays au monde à interdire l’utilisation de produits pétroliers pour chauffer des bâtiments.
Selon ce qu’écrit The Independent, le pays scandinave, qui est le plus important producteur de pétrole et de gaz naturel à l’extérieur du Moyen-Orient, cessera entièrement de consommer de l’huile à chauffage et de la paraffine pour chauffer des bâtiments à partir de 2020.
Le pays, qui espère interdire la vente de toute voiture roulant à l’essence ou au diesel d’ici 2025, a volontairement mis en place des politiques visant la réduction des émissions polluantes.
Vidar Helgesenlaid, ministre norvégien de l’Environnement, a détaillé les plans par voie de communiqué, indiquant que « les personnes utilisant des produits pétroliers pour se chauffer devront trouver d’autres options d’ici 2020 ». Le pays suggère ainsi à ses citoyens de chercher d’autres alternatives, y compris l’hydroélectricité, voire même des poêles spéciaux. La législation pourrait aussi être élargie pour interdire la consommation de gaz naturel.
Toujours selon le ministre de l’Environnement, l’interdiction s’appliquera à tous les bâtiments, qu’il s’agisse de résidences privées, de locaux commerciaux, ou encore les institutions gouvernementales. Ces plans verts devraient réduire les émissions nationales de gaz à effet de serre de l’ordre de 340 000 tonnes par année, comparativement au total recensé de 53,9 millions de tonnes en 2015.
Marius Holm, président de ZERO, une fondation faisant campagne pour d’importantes réductions des émissions, a célébré ce changement de politique sans précédent: « C’est une très importante mesure de lutte aux changements climatiques qui réduit les émissions de façon significative et qui envoie un message fort indiquant que nous passons des combustibles fossiles à l’énergie renouvelable. »
Des organisations vertes allèguent que l’interdiction visant les combustibles fossiles est en bonne partie contradictoire en raison du fait que le pays est paradoxalement un géant gazier et pétrolier et un leader climatique, qui obtient la moitié de ses revenus d’exportation en vendant du pétrole brut et du gaz naturel.
Le parlement norvégien a ainsi promis que la politique gouvernementale d’approvisionnement ne comportera aucune activité de déforestation, après qu’un comité eut recommandé l’imposition de normes pour s’assurer que l’État « ne contribue pas à la déforestation des zones tropicales ».
La Norvège finance par ailleurs des projets de protection forestière, en plus d’appuyer des programmes de défense des droits des communautés vivant dans ces zones.