Des enquêteurs indépendants se penchant sur la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines ont mentionné leur scepticisme à propos de la déclaration des autorités australiennes voulant qu’elles étaient confiantes quant à l’emplacement de l’avion.
Vendredi dernier, la plus importante agence scientifique de l’Australie, CSIRO, a publié son modèle de la dérive d’un aileron de Boeing 777 équivalent à celui du vol MH370 qui a été découvert sur une plage de l’île de La Réunion en juillet 2015.
L’agence CSIRO a indiqué que les informations réaffirmaient la conclusion du Bureau australien de la sécurité des transports voulant que l’épave de l’avion pourrait être retrouvée dans la nouvelle zone de recherche identifié par le Bureau à la fin de l’an dernier.
Le Bureau avait indiqué dans une déclaration que la région de 25 000 kilomètres carrés identifiée lors d’un sommet en décembre avait été validée par le nouveau rapport de l’agence CSIRO comme étant « l’emplacement le plus probable du vol MH370 ».
Le Bureau avait été jusqu’à restreindre la zone à « la partie sud de cette région », près du 35e degré de latitude sud.
Invoquant le rapport de l’agence CSIRO, le Bureau a dit avoir plus confiance que jamais en l’emplacement final de l’avion. Mais des membres du groupe d’experts indépendants suivant les recherches du vol MH370 ont accusé le Bureau d’utiliser les recherches pour renforcer ses idées préconçues à propos de l’emplacement de l’avion.
Victor Iannello et Richard Godfrey, du « Independant Group », ont fouillé dans les données de la CSIRO et la façon dont elles ont été interprétées. Le tout a fait l’objet d’un billet de blogue publié dimanche. La majeure partie de la zone située sous le 35e degré de latitude sud a fait l’objet de recherches étendues par le Bureau lors des fouilles du sud de l’océan Indien, fouilles qui ont été conclues sans succès en janvier, disent les experts.
Au dire de M. Godfrey, un ingénieur en aéronautique installé en Allemagne, soutient que l’analyse a été préparée et financée par le Bureau.
M. Godfrey dit croire qu’un crash à 30 degrés de latitude sud « correspond aux données disponibles » publiées par la CSIRO, ainsi qu’aux emplacements où des débris ont été découverts.
Il n’existe cependant aucune indication voulant que les recherches pour l’avion disparu allaient reprendre, puisqu’une telle démarche dépendrait de « nouvelles preuves crédibles » mises au jour quant à l’emplacement de l’appareil.
Le ministre australien des Transports, Darren Chester, a déclaré vendredi que les conclusions du rapport de la CSIRO n’étaient pas suffisamment spécifiques pour nécessiter de nouvelles recherches.