Quelque 14% des chrétiens américains ont abandonné leur église après l’élection de Donald Trump, selon une étude effectuée par le Washington Post.
La recherche en question indique ainsi qu’un certain nombre de personnes qui fréquentaient une église en septembre dernier avaient cessé de s’y rendre en date de la mi-novembre.
Le Post a interrogé 957 personnes avant et après l’élection présidentielle de 2016, de la fin septembre à la mi-novembre. Chez les gens ayant dit fréquenter une église en septembre, 14 % ont indiqué avoir cessé de se rendre à cet endroit en particulier en date de la mi-novembre.
Donald Trump a obtenu l’appui de 81 % des Blancs évangéliques lors du scrutin de 2016.
Mais après cette élection, les gens ayant cessé de fréquenter une église ou un temple en particulier étaient répandus à travers la population religieuse, et comprenaient 10 % d’évangéliques, 18 % de protestants, et 11 % de catholiques, selon le coup de sonde.
Environ 15 % des gens estimant que la politique américaine était devenue propre aux divisions on quitté leurs églises politisées. De ceux croyant que la politique n’alimente pas les divisions, presque aucun n’a quitté son église, mentionne le Post.
Le président américain semble actuellement souffrir d’un appui relativement faible auprès des chrétiens évangéliques, selon l’étude. « Dans le même sondage, nous avons demandé aux évangéliques de nous donner leur niveau d’appui envers Trump, puis d’estimer l’appui qu’a leur prêtre ou leur pasteur envers le président », écrit le quotidien de la capitale américaine. « Parmi ce groupe, l’appui envers Trump, sur une échelle de 0 à 100, dépassait à peine 48. Si cet appui est faible, celui dont profitait Hillary Clinton n’était que de 25 points. En moyenne, ces gens estimaient que leur prêtre ou pasteur appréciaient Trump à un niveau similaire, soit 50 points sur l’échelle. »
L’étude spécule par ailleurs sur les raisons ayant poussé les gens à quitter leur église. « D’un côté, si des personnes quittent leur église en raison de désaccords politiques, elles pourraient ne pas acquérir les connaissances nécessaires pour combler le fossé entre les divers camps et participer à la vie politique. De l’autre côté, alors que les congrégations participent davantage à la vie politique, les croyants apprennent à lier leurs valeurs à leurs opinions politiques. Et les gens qui sont le plus à risque de quitter en raison de désaccords politiques semblent être des gens qui ne participaient déjà que de façon marginale. »
« Les gens quittant une église en raison de désaccords politiques est naturel. Cela s’est certainement produit fréquemment, parfois de façon explosive, à travers l’histoire de la religion. »