Le maire de la ville de Chicago, Rahm Emanuel a annoncé le 12 octobre 2016 qu’il a reçu le financement pour le projet de carte d’identité en tant que preuve de résidence pour les immigrants qui résident dans la ville. Malgré la pression des autorités fédérale, le maire de la ville sanctuaire a réitéré son engagement le 29 mars dernier, rapporte le Chicago Tribune.
Cette proposition exige que tous les départements de la ville reconnaissent la légitimité de la carte d’identité, un point important pour le maire Emanuel afin que les immigrants sans-papiers soient en mesure de s’identifier au moment de remplir des rapports de police, d’acheter des autocollants de la ville, de payer ses comptes de taxes ou pour avoir accès à des édifices publics.
Cette mesure va permettre certains accommodements à l’échelle urbaine. Les membres âgés de 18 à 20 ans auront le droit de servir de l’alcool dans les restaurants et d’en vendre dans les épiceries, ce qui va créer plus d’emplois pour les jeunes en ville. Les membres vont pouvoir déterminer leur genre, un gain significatif pour la communauté transgenre.
Si le maire Emanuel résiste à l’avertissement du procureur général, Jeff Sessions, qui a menacé de retenir les fonds alloués aux villes qui ne coopèrent pas avec les agents fédéraux d’immigration, les immigrants illégaux et leurs partisans redoutent que l’administration de Donald Trump utilise ces informations pour les cibler et les déporter.
Cette pression gouvernementale et la crainte des immigrants balisent un processus de légitimité encore à déterminer. La représentante de la municipalité, Anna Valencia n’a pas spécifié les documents requis, le coût de la carte d’identité, la formation donnée pour procéder à la vérification, le coût du programme et la façon d’administrer la carte.
Prolongement ligne rouge
Le budget proposé par l’administration de Donald Trump, appelé « affamer les services sociaux et les arts » par plusieurs Américains, considère que les problèmes urgents nécessitent une augmentation de 10 % du budget de la défense, un financement du mur à la frontière avec le Mexique et une réduction des taxes des super riches. En contrepartie, le budget va réduire le financement pour les infrastructures de transport public produisant un effet dévastateur sur les projets de la zone urbaine de Chicago, écrit John Greenfield dans The Reader le 28 mars.
Le 29 mars dernier, le maire Emanuel avait un élément de taille à troquer avec le gouvernement fédéral: retirer les restrictions de port d’armes dans certaines zones de la ville.