Pieuvre.ca
    Facebook Twitter Instagram
    Pieuvre.ca
    0 Shopping Cart
    • Accueil
      • Notre équipe
      • La réplique
      • Annoncez sur Pieuvre.ca / Advertise at Pieuvre.ca
      • Votre semaine tentaculaire
      • Contactez-nous
    • Culturel
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FNC
        • FTA
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2021
        • Maison-Blanche 2020
        • Élections fédérales 2019
      • Asie
      • Europe
        • Présidentielle française 2022
      • Moyen-Orient
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Rétroctopode
        • Jeux préférés de…
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
    • Boutique
    Pieuvre.ca
    Accueil»Science»La manipulation génétique, nouvelle cible terroriste?
    Des outils normalement destinés à la recherche pourraient être utilisés à des fins néfastes par des organisations terroristes

    La manipulation génétique, nouvelle cible terroriste?

    0
    Par Pieuvre.ca le 8 février 2017 Science

    Pieuvre.ca

    Il y a tout juste un an, écrit Le Monde, James R. Clapper, directeur du renseignement américain, classait les nouveaux outils d’édition du génome parmi les « armes de destruction massive ». S’il n’était pas nommément cité dans le rapport annuel sur les menaces mondiales, le système Crispr-Cas9 était clairement dans sa ligne de mire: dérivé d’un mécanisme de protection des bactéries contre les virus, il a, depuis sa découverte en 2012, envahi quasiment tous les laboratoires de biomédecine, où il est utilisé pour désactiver et modifier des gènes à volonté, rapidement et à moindre coût.

    Révolutionnaire, Crispr-Cas9 pourrait-il vraiment devenir, dans de mauvaises mains, une arme de destruction massive? En France, le Conseil national consultatif pour la biosécurité (CNCB) ne le pense pas. Créé en 2015 pour réfléchir aux détournements d’outils biologiques à des fins belliqueuses ou terroristes, le CNCB vient de remettre au gouvernement un rapport sur le sujet qui restera classifié mais dont les conclusions et les recommandations ont été rendues publiques mardi 7 février.

    « Notre avis est assez différent de celui des services secrets américains, souligne le microbiologiste Antoine Danchin, qui a coordonné le rapport. Crispr-Cas9 n’est rien d’autre qu’une amélioration de techniques disponibles depuis des décennies. De plus, c’est intéressant pour manipuler les cellules eucaryotes [dotées d’un noyau], mais cela n’accroît pas le risque concernant les micro-organismes pathogènes – virus ou bactéries. »

    En revanche, le CNCB s’inquiète des progrès de la biologie de synthèse, qui permet de reconstituer des génomes et « pose la question de la possibilité de recréer de novo des micro-organismes déjà existants dans la nature, notamment des virus (…) qui pourraient présenter de réels risques pour la sécurité sanitaire des populations ». « On ne peut pas dire qu’une maladie est éradiquée dès lors que le génome de l’agent est connu », résume Antoine Danchin: il est désormais possible de reconstituer de toutes pièces le génome qui peut assurer sa renaissance.

    Plusieurs parades ont été imaginées, rappelle-t-on au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), où on souligne que la réponse ne peut être qu’« universelle ». Quarante-deux Etats se sont ainsi associés, formant le Groupe Australie, par exemple, pour contrôler l’exportation d’équipements biologiques sensibles. Les synthétiseurs de gènes devraient prochainement en faire partie. Mais ni la Russie ni la Chine ne participent au Groupe Australie.

    Risques de détournement des travaux

    Autre initiative, l’International Gene Synthesis Consortium (IGSC), qui rassemble 80 % des sociétés offrant des services de synthèse de gènes: elles contrôlent systématiquement que les commandes ne comportent pas d’éléments permettant de reconstituer des agents pathogènes. Ce qui laisse 20 % du marché potentiellement ouvert à de tels détournements… Même si la France ne compte aucun industriel faisant de la synthèse à façon de gènes, le CNCB appuie ces stratégies. Il souhaite aussi que les requêtes des bases de données publiques et privées répertoriant les séquences d’agents pathogènes fassent l’objet d’une surveillance automatisée.

    Philippe Marlière, spécialiste de la biologie de synthèse, doute de l’efficacité de tels embargos face à la volonté d’Etats voyous. « La fabrication de segments d’ADN peut s’effectuer sans synthétiseurs, dit-il. Kim Jong-un pourrait ordonner à une armée souterraine de laborantins la synthèse totale d’une version “anti-impérialiste” du virus HIV en une année, par exemple. » La prolifération nucléique serait plus difficile à contrôler que la prolifération nucléaire…

    Philippe Marlière pointe aussi le rôle de Crispr-Cas9 dans la mise en œuvre effective du « forçage génétique », qui permettrait d’introduire dans une espèce une modification permanente et transmissible. « Des initiatives d’interventions génétiques par des bio-hackers pourraient déjà commencer », estime-t-il, même si elles nécessiteraient une logistique lourde, d’élevage notamment. Plusieurs programmes de recherche officiels portent actuellement sur l’éradication du moustique, vecteur de nombreuses maladies, mais on mesure mal les conséquences de sa disparition au niveau d’un écosystème. Le CNCB estime que « cette capacité pose de nombreuses questions éthiques » et travaille sur ces questions en liaison avec le Haut conseil des biotechnologies (HCB).

    Chapeauté par le SGDSN, le CNCB est composé de six chercheurs habilités secret-défense et de six représentants de ministères régaliens. Sa naissance a été « un long périple », rappelle le neurobiologiste Henri Korn, coauteur en 2008 d’un rapport à l’Académie des sciences, Les Menaces biologiques. Biosécurité et responsabilité des scientifiques, qui a inspiré sa création. Le sous-titre sur la responsabilité est toujours d’actualité : la prochaine mission du CNCB, indique-t-on au SGDSN, « sera de mettre en place une charte déontologique des chercheurs, qui soulignera le risque de détournement de leurs travaux ». La Direction générale de la sécurité intérieure a entamé des actions de sensibilisation des jeunes chercheurs et des laboratoires « communautaires ». Les logiques de transparence et de secret risquent de s’affronter. « A titre personnel, insiste Antoine Danchin, je suis convaincu que toute vérité n’est pas bonne à dire. Que si on découvre une technologie qui peut être détournée, une forme d’autocensure est utile. »

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    11 août 2022

    Pour construire sur la Lune et sur Mars, il faudra du ciment… spatial

    28 juillet 2022

    Mauna Kea : un premier pas vers l’inclusion des peuples autochtones

    28 juillet 2022

    Le soleil ouvre-t-il l’appétit?

    Pieuvre.ca
    • Site web
    • Facebook
    • Twitter

    Répondre Annuler la réponse

    Abonnez-vous à l’infolettre!
    Visitez notre boutique
    Vous cherchez un contenu?
    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Fantasia
    • Présidentielle française 2022
    • 45 ans du Stade olympique
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    Récemment publié
    17 août 2022

    La mafia et les puissants aux commandes de la politique étrangère russe

    17 août 2022

    Se fier au savoir autochtone pour combattre la pollution plastique dans le Pacifique

    16 août 2022

    Le travail non payé a bondi de 50 % durant la pandémie

    16 août 2022

    Hébergez-vous un VPN malveillant?

    16 août 2022

    Beyond the Wire : un concept, mais rien de plus

    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Contribuez au succès de Pieuvre.ca
    • Notre équipe
    • Contactez-nous
    • Annoncez sur Pieuvre.ca / Advertise at Pieuvre.ca
    © 2009-2022 Hugo Prévost. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.