L’Iran a confirmé mercredi avoir récemment testé un nouveau missile, ce qui lui a valu une « mise en garde officielle » des États-Unis.
Mais cet essai, a expliqué le ministre iranien de la Défense, Hossein Dehghan, ne constitue pas une violation de l’accord de Vienne de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien ou de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui le soutient.
« Cet essai récent était conforme à nos plans et nous ne laisserons pas des étrangers interférer dans les affaires liées à notre défense », a-t-il dit, selon l’agence de presse Tasnim.
L’essai a été révélé par l’administration américaine, dont un responsable a précisé lundi que le missile de moyenne portée avait été testé dimanche près de Semnan, à l’est de Téhéran, parcourant un millier de kilomètres avant d’exploser.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Michael Flynn, a condamné mercredi ce test, le premier depuis l’investiture de Donald Trump, et a lancé une « mise en garde officielle à l’Iran ».
Le tir de missile constitue une « provocation » qui viole la résolution du Conseil de sécurité adoptée en 2015 au moment de l’accord sur le nucléaire, a insisté Michael Flynn.
Le président Donald Trump s’est engagé durant la campagne électorale à stopper le programme d’essais de missiles iranien. À la demande de Washington, le Conseil de sécurité des Nations unies a évoqué la question en urgence mardi.
Le 14 juillet 2015, l’Iran et six grandes puissances, le groupe dit P5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), ont conclu un accord encadrant les activités nucléaires de l’Iran en échange d’un assouplissement des sanctions à l’encontre de la République islamique.
Adoptée six jours après l’accord de Vienne, cette résolution note que « l’Iran est tenu de ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires ».
Certains jugent que la rédaction de ce paragraphe, qui figure en annexe de la résolution, ne rend pas obligatoire cette condition. « Ce test n’a pas transgressé l’accord nucléaire ou la résolution 2231 », a soutenu mercredi le ministre iranien de la Défense.
Téhéran, qui s’est engagé à « ne chercher en aucun cas à obtenir, mettre au point ou acquérir des armes nucléaires », affirme que les missiles testés ne sont pas prévus pour emporter des charges nucléaires.