Steven Woolfe, député européen du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), a été hospitalisé dans un état grave jeudi à Strasbourg à la suite d’une « altercation » lors d’une réunion des députés de son parti au Parlement européen.
Il souffrirait d’une hémorragie cérébrale, a rapporté un responsable de l’UKIP, Neil Hammond, sans préciser d’où il tenait cette information. « Il a été évacué en brancard vers un hôpital avec une hémorragie au cerveau, d’après ce que j’en ai compris », a-t-il dit à la BBC.
Un journaliste de la chaîne Sky TV, citant une source haut placée dans le parti, a indiqué pour sa part que le pronostic vital de l’élu britannique était engagé.
Mais un correspondant du site Politico, s’appuyant sur le témoignage d’un autre élu européen du parti UKIP, a dit que le député britannique était « conscient et en voie de rétablissement ».
Steven Woolfe s’est effondré dans l’enceinte du Parlement européen alors qu’il venait de participer à une réunion agitée de sa formation.
« Je regrette profondément qu’à la suite d’une altercation qui s’est produite ce matin lors d’une réunion d’eurodéputés de l’UKIP, Steven Woolfe se soit effondré et ait été hospitalisé. Son état est grave », a déclaré Nigel Farage, chef de file historique du parti, dans un communiqué.
L’altercation et l’hospitalisation de Woolfe sont un nouveau témoignage des tensions qui secouent l’UKIP. Mardi soir, sa présidente, Diane James, a démissionné 18 jours seulement après avoir succédé à Nigel Farage.
La victoire du Brexit au référendum du 23 juin a marqué l’apogée du combat mené par l’UKIP, créé en 1993, mais le parti se divise à présent sur la redéfinition de son programme politique.
Woolfe avait tenté de briguer la présidence du parti lors du congrès de Bournemouth, organisé en septembre, mais sa candidature, déposée trop tardivement, n’avait pas été retenue. Il avait alors dénoncé un « coup d’État ». Le député européen, qui a admis avoir hésité à rejoindre la première ministre conservatrice Theresa May, a annoncé mardi qu’il briguerait de nouveau la tête du parti.
Arrivé en tête des élections européennes de 2014 en Grande-Bretagne, l’UKIP a pris l’année dernière la troisième place des voix lors des législatives, mais compte tenu du scrutin uninominal majoritaire à un tour n’a obtenu qu’un seul des 650 sièges de députés de la Chambre des communes.