Le premier laboratoire spatial chinois connaîtra une fin enflammée en retombant dans l’atmosphère terrestre vers la fin de l’année prochaine, ont annoncé des responsables chinois.
Selon ce qu’écrit le site web Space.com, qui reprend l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, l’engin spatial Tiangong-1, d’un poids de 8,5 tonnes, demeure actuellement intact et poursuit ses orbites autour de la Terre à une altitude de 370 kilomètres. Un peu plus bas que la Station spatiale internationale, qui conserve habituellement une orbite à quelque 400 kilomètres de la surface de notre planète.
Tiangong-1 retombera sans doute vers la Terre dans la deuxième moitié de 2017, et cette chute ne devrait pas entraîner de problèmes au sol, a précisé Wu Ping, directrice adjointe du Bureau chinois de génie des vols spatiaux habités.
« Selon nos calculs et analyses, la plupart des morceaux du laboratoire brûleront lors de leur rentrée dans l’atmosphère », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse donnée mercredi dernier.
La Chine continue de surveiller étroitement Tiangong-1 (dont le nom signifie « Palais paradisiaque » en mandarin), et diffusera les avertissements nécessaires si le laboratoire spatial risque de toucher un satellite, a ajouté Mme Wu. Celle-ci a précisé que Pékin publiera des prévisions de la chute de Tiangong-1 « si nécessaire », selon l’agence Xinhua.
Cette mise à jour semble confirmer les spéculations voulant que la Chine ne soit plus en contrôle de l’engin spatial long d’une dizaine de mètres, qui a été lancé en septembre 2011 afin de tester des technologies d’accostage et d’autres méthodes dont la Chine a besoin pour construire la station spatiale prévue pour le début des années 2020.
Après tout, si les opérateurs contrôlaient toujours le laboratoire spatial, ceux-ci pourraient prévoir le retour sur Terre en dirigeant la station vers une section vide d’un océan à un moment précis.
Trois engins spatiaux se sont connectés à Tiangong-1 pendant la vie opérationnelle de la station – Shenzhou-8 en novembre 2011, Shenzhou-9 en juin 2012 et Shenzhou-10 en juin 2013. Les deux dernières missions étaient habitées et transportaient chacune trois « taïkonautes » chinois.
Tiangong-1 a cesser d’émettre en direction de la Terre en mars de cette année, mettant officiellement fin à la mission du laboratoire spatial. Mais son successeur est désormais en route: Tiangong-2 a décollé le 15 septembre à partir du centre spatial de Jiuquan, installé au sommet d’une fusée Longue Marche 2F.
Deux taïkonautes doivent y arriver entre le milieu et la fin du mois d’octobre pour un séjour de 30 jours, ont fait savoir des responsables chinois.
La Chine ne fait pas partie du consortium multinational, mené par les États-Unis et la Russie, qui opèrent la Station spatiale internationale, un monstre de 400 tonnes. Pékin prévoit de disposer de sa propre station spatiale de 54 tonnes en orbite terrestre d’ici 2022, environ.