La Chine va mettre sur orbite jeudi soir son deuxième laboratoire spatial expérimental et procédera en octobre à un nouveau vol habité dans l’espace dans le cadre d’un programme qui vise à avoir une station orbitale en service aux alentours de 2022.
Lors d’une mission spatiale habitée en 2013, trois « taïkonautes » (spationautes) chinois ont passé 15 jours en orbite et leur vaisseau s’est arrimé à un laboratoire spatial expérimental, Tiangong-1 (« Palais éternel »).
La Chine compte lancer Tiangong-2 jeudi soir, a déclaré mercredi une porte-parole du programme spatial lors d’une conférence de presse sur le site de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi.
Le vaisseau Shenzhou-11, qui aura à son bord deux taïkonautes et s’arrimera à Tiangong-2, sera lancé quant à lui en octobre, a dit mercredi la porte-parole de la mission, Wu Ping. Les deux taïkonautes resteront à bord de Tiangong-2 un mois environ, a-t-elle précisé.
Ce lancement, s’il se déroule dans de bonnes conditions, donnera une touche de technologie de pointe aux célébrations de la fête nationale chinoise, qui dureront une semaine à partir du 1er octobre, ainsi qu’à la fête du milieu de l’automne, cette semaine, qui coïncide avec la pleine lune.
La Chine a l’ambition de placer en orbite le « module central » de sa première station spatiale à l’horizon 2018, a dit en avril un haut responsable.
La Chine a engagé son programme spatial à des fins militaires, commerciales et scientifiques, sans avoir pour le moment rattrapé son retard sur les puissances spatiales établies que sont les États-Unis et la Russie.
Le « rover » chinois Lapin de jade s’est posé sur la Lune à la fin 2013, mais a connu peu après de graves problèmes techniques. Ce Lapin de jade et la sonde Chang’e-3 qui l’a acheminé marquaient le premier « atterrissage en douceur » sur la Lune depuis 1976.