Le fabricant automobile Ford a fait savoir qu’il prévoyait produire en grand nombre des voitures entièrement autonomes destinées à un service de transport en libre-service, et ce d’ici 2021, rapporte la chaîne ABC News.
« C’est un développement majeur », a indiqué dans un billet de blogue, mardi, le président de Ford Mark Fields.
« Ford produira, d’ici cinq ans, de très grands nombres de voitures capables de se conduire elles-mêmes, écrit M. Fields. Pas de volants. Pas de pédales d’accélération. Pas de pédales de frein. Aucun conducteur ne sera nécessaire. »
Bien que Ford donne l’impression d’être quelque peu en retard avec cette annonce – d’autres fabricants comme General Motors et Volvo ont annoncé, plus tôt cette année, des plans similaires pour lancer des voitures autonomes – l’entreprise semble être la première à sauter l’étape des voitures semi-autonomes avant de se mettre au travail avec les véhicules entièrement sous le contrôle de machines.
« Nous avons abandonné l’approche étapiste des technologies d’aide à la conduite et avons décidé de plonger complètement », précise le chef de la division des technologies Raj Nair.
Ford croit en fait que les systèmes semi-autonomes sont dangereux, a souligné M. Nair. Celui-ci explique que les ingénieurs n’avaient pas trouvé de moyen de s’assurer que les conducteurs étaient attentifs et prêts à reprendre le volant si la voiture rencontrait un obstacle et voulait redonner le contrôle aux passagers.
Jeremy Carlson, analyste principal chez IHS Automotive, dit ne pas connaître d’autre fabricant automobile adoptant la même approche, mais note que des défis subsistent, d’une façon ou d’une autre. Par exemple, les passagers pourraient éprouver beaucoup de difficultés à faire pleinement confiance aux voitures autonomes, mais les véhicules semi-automatiques peuvent être dangereux, ces mêmes passagers ne comprenant pas ce que les systèmes informatiques peuvent ou non accomplir.