La Terre devrait connaître en 2017 une année plus froide après des années de températures caniculaires qui ont poussé les gouvernements du monde entier à trouver un accord pour lutter contre le réchauffement climatique, ont annoncé mercredi des scientifiques.
Cette semaine, la NASA a indiqué qu’il y avait 99% de chance que 2016 établisse un nouveau record annuel de chaleur. Le mois de juillet 2016 est déjà le plus chaud jamais enregistré depuis le 19e siècle. Les émissions d gaz à effet de serre et le phénomène El Niño de réchauffement du Pacifique expliquent ce record.
Mais, selon le scientifique Phil Jones, de l’unité de recherche climatique de l’Université britannique d’East Anglia, les températures devraient baisser en 2017 puisque le phénomène El Niño s’affaiblit.
À cause d’El Niño, un record de chaleur avait été atteint en 1998, dépassé par la suite en 2005. Cette pause de plusieurs années avait conduit beaucoup de climatosceptiques à croire que le réchauffement s’était arrêté.
« Si 2017 est plus frais, il y aura probablement des climato-sceptiques qui surferont sur cette information », analyse Jean-Noël Thépaut, directeur du service Copernicus sur le changement climatique au Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme.
« La tendance à long terme va dans le sens d’un réchauffement mais il existe une variabilité naturelle, donc il y a des hauts et des bas. La communauté scientifique devra encore expliquer ce qui se passe », a-t-il ajouté.
À l’issue de la COP21 à Paris en décembre dernier, les gouvernements du monde entier se sont fixés pour objectif de contenir la hausse de la température moyenne de la planète « nettement en dessous de 2°C » par rapport aux niveaux pré-industriels et de s’efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°C.
Une réunion a lieu cette semaine à Genève pour esquisser les points principaux d’un rapport sur cet objectif de 1,5°C commandé lors du sommet de Paris.