Plusieurs bombes ont explosé jeudi soir et vendredi matin dans des sites touristiques du sud de la Thaïlande, faisant deux morts et une vingtaine de blessés. D’après la police thaïlandaise, il n’existe « aucun lien direct avec le terrorisme ».
À Hua Hin, à 200 km environ au sud de Bangkok sur le golfe de Thaïlande, deux premières bombes ont explosé jeudi soir près d’un bar. Une Thaïlandaise a été tuée. On compte également fait 21 blessés, dont neuf étrangers. Deux autres bombes ont explosé vendredi matin, faisant un mort et trois blessés supplémentaires.
Deux autres bombes de faible puissance ont explosé à Patong Beach, sur l’île de Phuket, faisant un blessé léger, et deux autres à Phang Nga, un autre secteur touristique au nord de Phuket.
Ce vendredi est un jour férié en Thaïlande pour marquer l’anniversaire de la reine Sirikit. Du fait de ce long week-end, de nombreuses personnes ont afflué à Hua Hin, où des barrages de sécurité ont été établis par la police.
Selon le directeur d’Interpol en Thaïlande, le général Apichat Suriboonya, il semble que ces bombes étaient destinées à adresser un message plus qu’à causer la mort et la destruction. « Le fait est que, si vous observez ces bombes, elles n’étaient pas destinées à tuer des gens mais à envoyer un message à certains groupes. Cela pourrait être une affaire interne », a-t-il dit.
« Il est trop tôt pour tirer la moindre conclusion mais ce que nous tenons pour certain, c’est que ces incidents ne sont pas directement liés au terrorisme », a commenté le colonel Krisana Pattanacharoen, porte-parole adjoint de la police. « Il s’agit en fait de sabotage local et nous essayons d’en identifier les responsables », a-t-il ajouté.
Rien ne permet de dire en outre que ces attaques étaient liées les unes aux autres (il y a plus de 600 km entre Hua Hin et l’île de Phuket) ou qu’elles ont un lien avec les foyers d’insurrection dans les provinces à majorité musulmane du sud du pays, où on a recensé plus de 6500 morts depuis 2004.