Donald Trump a annoncé lundi soir qu’en cas de victoire à l’élection présidentielle de novembre aux États-Unis, il envisagerait une éventuelle alliance avec la Russie contre l’organisation État islamique.
Mais, écrit Reuters, le candidat républicain a rejeté l’idée selon laquelle le président russe Vladimir Poutine chercherait à favoriser son élection alors qu’une piste russe est évoquée dans le piratage des courriers électroniques de la direction du Parti démocrate.
La publication par WikiLeaks de 19 000 courriels suggérant que le Comité national démocrate (DNC) a pris le parti de Hillary Clinton face à Bernie Sanders lors de la primaire a attisé les tensions à Philadelphie, où les démocrates sont réunis en convention depuis lundi.
Robby Mook, le directeur de campagne de Clinton, a estimé sur CNN que des pirates informatiques russes étaient peut-être à l’origine de cette intrusion dans les serveurs informatiques du DNC.
La divulgation de ces messages, juste avant l’ouverture de la convention de Philadelphie, ne relève pas de la simple coïncidence, a-t-il poursuivi, ajoutant que les « pirates » russes pouvaient chercher à aider Donald Trump.
En déplacement à Winston-Salem, en Caroline du Nord, le candidat républicain a rejeté « une des théories du complot les plus étranges » qu’il ait jamais entendues.
Le magnat new-yorkais de l’immobilier n’a jamais rencontré Vladimir Poutine mais il a, lors de la longue campagne des primaires, plusieurs fois loué la politique du président russe. « Quand on y pense, cela ne serait-il pas bien de s’entendre avec la Russie, de s’allier avec la Russie et d’écraser l’ISIS? », a-t-il dit en utilisant un des acronymes de l’État islamique.
À Moscou, le Kremlin a qualifié d’absurdes les hypothèses sur une responsabilité russe dans ce piratage. Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence, a dit y voir de nouvelles « tentatives hystériques d’exploiter la thématique russe dans une campagne électorale aux États-Unis ».
« Ce n’est pas nouveau, c’est une vieille ruse qui ressert à nouveau. Ce n’est pas bon pour nos relations bilatérales, mais nous comprenons bien qu’il va nous falloir simplement attendre de sortir de cette période déplaisante », a-t-il ajouté.