Le groupe PSA estime que les véhicules électriques et hybrides pourraient représenter entre 10% et 13% du marché automobile mondial vers 2020 avec le développement rapide de ces technologies, notamment en Europe et en Chine.
L’hybride rechargeable – qui permet de rouler 60 kilomètres en mode purement électrique – devrait représenter l’essentiel de ce volume. Les véhicules électriques verraient quant à eux leur part dans les ventes mondiales de voitures neuves passer de 1% aujourd’hui à 2% en 2020, puis entre 2% et 4% en 2025.
« Nous n’avons pas de scénario idéal, nous avons des hypothèses », a déclaré mercredi le directeur de la Recherche & Développement de PSA, Gilles Le Borgne, en marge d’une présentation des deux dernières innovations du groupe. « (Ce sera) dans des proportions sans doute en faveur de l’hybride rechargeable, mais aujourd’hui tout bouge très vite. »
Lors de sa propre offensive dans le véhicule électrique, où il a fait figure de précurseur dès 2008, le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn avait estimé que cette technologie pourrait atteindre 10% du marché mondial en 2020. La lenteur du déploiement des infrastructures publiques de recharge ont eu tendance par la suite à contrarier ce pronostic optimiste.
Pendant ce temps, PSA s’est concentré plusieurs années durant sur l’hybridation électrique des moteurs diesel, un carburant désormais dans le collimateur des autorités, et sur l’utilisation de la technologie de Mitsubishi Motors pour ses propres véhicules électriques.
Le constructeur français a désormais changé de cap. Il a lancé le développement interne d’un nouveau programme d’hybride essence rechargeable, qui débarquera sur la marque DS en 2019, et prépare pour le même horizon avec le chinois Dongfeng Motors une plate-forme compatible avec une motorisation électrique.
Cette technologie, présentée sur un Peugeot 2008, offre une autonomie de 450 kilomètres en cycle homologué grâce à de nouvelles batteries lithium-ion qui tapissent le plancher et n’empiètent donc pas sur le volume de l’habitacle ou du coffre. Pour réduire la consommation liée au chauffage et à la climatisation, PSA a également opté pour une pompe à chaleur.
Les autres constructeurs généralistes proposent actuellement des autonomies sensiblement inférieures. La Renault Zoé affiche par exemple 240 km d’autonomie mais l’objectif de Renault-Nissan est de porter celle-ci à 400 km d’ici 2020.