L’archevêque de Toulouse a annoncé mardi qu’il avait relevé de sa charge un prêtre condamné en 2006 pour viol sur mineur et révélé la condamnation de deux autres prêtres dans le diocèse, après le scandale qui plonge celui de Lyon dans la tourmente.
« Le père Dominique Spina comprend que l’exercice de sa charge de curé à Fronton est impossible à exercer dans le contexte actuel. Il m’a demandé d’en être relevé: c’est la seule solution contre la méfiance ou le soupçon généralisé », a déclaré dans un communiqué Mgr Robert Le Gall, communiqué qui a été repris par Reuters.
« J’ai accepté son retrait et je vais réfléchir à une nouvelle situation pour lui. Elle ne devra permettre aucun contact direct ou indirect avec des jeunes », a précisé l’archevêque de Toulouse.
Dominique Spina avait été condamné en mai 2006 en appel à Tarbes à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d’un lycéen de 16 ans en 1993. Il était alors était prêtre du diocèse de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Depuis 2009, il était en charge de l’ensemble pastoral de Fronton-Bouloc-Castelnau d’Estretefonds, réunissant sept clochers, près de Toulouse.
L’archevêque de Toulouse a également révélé l’existence dans son diocèse de « deux autres cas de prêtres condamnés voici des années ».
Le premier, condamné pour atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, est « retiré et n’a aucun contact direct ou indirect avec des enfants », a-t-il précisé.
Un second prêtre, condamné à 18 mois d’interdiction d’exercice auprès des jeunes pour détention d’images pédopornographiques, a été placé « dans un ministère non paroissial auprès d’adultes uniquement ».
Mgr Le Gall a dit avoir « reçu des signalements » tout en précisant « à ce stade » ne pas pouvoir « en parler plus longuement ».
« Nous sommes en train de recevoir la parole des victimes que nous accompagnerons dans les démarches qu’elles entreprendront », a-t-il assuré.
Le cardinal Philippe Barbarin, accusé par des victimes d’actes pédophiles commis au sein de l’Eglise d’avoir tardé à réagir, a reconnu le 25 avril « des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres », lors d’une réunion du diocèse de Lyon.