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    Accueil»Politique»À Flint, l’eau de la colère
    À Flint, au Michigan, la révolte gronde

    À Flint, l’eau de la colère

    0
    Par Pieuvre.ca le 4 février 2016 Politique

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    «L’eau est devenue de l’or ici», peste David Madden en agrippant des bouteilles d’eau potable distribuées par des soldats. À Flint, aux États-Unis, les habitants frustrés et anxieux se sont résignés à cette virée quasi quotidienne chez les militaires car le liquide de leurs robinets est contaminé au plomb.

    Depuis un mois c’est la même routine: sortir de la maison, prendre la voiture, s’arrêter à la caserne de pompiers, y cueillir des bouteilles d’eau potable des mains de soldats, rentrer à la maison et utiliser le précieux liquide pour boire, cuisiner et laver la vaisselle.

    «Nous n’avons pas une goutte d’eau à perdre», soupire M. Madden, père de famille de 56 ans qui vit sur une pension d’invalidité.

    Une situation qui tient du quotidien dans de nombreuses autres régions du monde où il n’y a pas d’accès à l’eau potable et où l’eau embouteillée est trop chère. Mais une routine totalement inhabituelle dans le coeur des États-Unis, de surcroît dans une ville industrielle qui vit en partie grâce à l’usine du fabricant automobile General Motors.

    Dans une volonté d’assainir ses finances, l’administration de la ville de 100 000 âmes avait cessé en avril 2014 de recevoir son eau de Detroit, pour la puiser dans la rivière locale, à la qualité pourtant douteuse.

    Très vite les habitants se sont plaints du goût, de l’odeur et de l’apparence trouble du liquide sortant des robinets. Puis, pour filtrer une bactérie dangereuse, les autorités ont augmenté la concentration de produits chimiques, causant notamment des problèmes cutanés et de chutes de cheveux.

    À ce stade, l’eau de Flint était devenue tellement corrosive qu’elle avait commencé à ronger des conduites en plomb du réseau de distribution, exposant des habitants au saturnisme, et les enfants à une contamination pouvant freiner leur développement cognitif de manière irréversible.

    Après avoir diligenté en octobre une enquête pour savoir pourquoi l’administration locale a attendu plus d’un an avant de révéler à la population la dangerosité de l’eau, les autorités fédérales ont déployé des soldats il y a quelques semaines pour distribuer des bouteilles d’eau potable.

    Se doucher la bouche fermée

    Chantel Jackson, 56 ans, remplit ce jour-là le coffre de sa voiture de bouteilles d’eau, aidée par son fils, et surtout anxieuse en pensant à l’un de ses petits-enfants, testé positif à la présence de plomb dans son sang. Les médecins, lui ont dit que la concentration décelée ne posait aucun risque sanitaire à long terme. Mais Chantel ne les croit pas. Et craint plutôt le pire.

    «Nous nous faisons du souci pour nos enfants», déclare-t-elle à l’AFP. «Combien de temps cela durera-t-il? Qu’est-ce qui nous attend après? Que va-t-il arriver à nos enfants?»

    Au coeur de la controverse, le gouverneur du Michigan, Rick Snyder, a proposé une aide de 30 millions de dollars afin de rembourser aux habitants les factures payées pour de l’eau qui était impropre à la consommation.

    La mesure a été bien accueillie mais elle est loin de compenser les inconvénients engendrés par cette crise et les frais liés à l’achat de l’eau en bouteille avant qu’elle ne soit distribuée gratuitement.

    Verastine Lane, la soixantaine, achète ainsi depuis deux ans de l’eau embouteillée car elle doute de l’eau de la ville. «Ça commençait à me coûter cher, j’avoue être contente qu’ils nous la donnent à présent», souffle cette femme qui habite dans un quartier noir et pauvre de la ville, tissé de modestes pavillons longés par des trottoirs effrités.

    Sans eau potable, la vie quotidienne est devenue plus pénible à Flint. L’eau contaminée tache les toilettes et les électroménagers. Puis il y a le stress de se laver sans avaler d’eau, même s’il y a peu de chance d’être contaminé en en buvant malencontreusement une gorgée.

    «Moi, je dis à mon mari de ne pas avaler cette eau et de ne même pas en avoir une goutte sur ses lèvres», lance Melvina Fields, 80 ans, pendant que des soldats placent aimablement sa ration d’eau en bouteille dans la voiture d’un voisin qui l’a accompagnée à la caserne. «Mais bon, c’est pire pour les bébés tout juste arrivés sur cette terre (…). Cette eau (contaminée) a bousillé leurs petites têtes.»

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