Des archéologues ont indiqué mardi avoir découvert ce qu’ils estiment être les ruines les mieux préservées de l’Âge du bronze jamais trouvées en Grande-Bretagne, offrant un aperçu extraordinaire de la vie préhistorique, telle qu’elle avait lieu il y a 3000 ans.
Le village de grandes maisons circulaires en bois, bâties sur pilotis, s’est effondré lors d’un incendie et a plongé dans une rivière, où les bâtiments ont été préservés dans la vase dans leur état originel, précise l’organisation Historic England, dans des propos repris par Reuters.
Parmi les découvertes effectuées dans ces emplacements situés à Whittlesey, dans le centre de l’Angleterre, des lieux « figés dans le temps », disent les archéologues, et qui remontent à une période allant de 800 à 1000 ans avant notre ère, on retrouve des pots contenant de la nourriture, ainsi que des vêtements finement tissés.
« Nous en apprenons davantage sur la nourriture que mangeaient nos ancêtres, et sur la poterie qu’ils employaient pour la cuisiner et la servir », a fait savoir par communiqué Duncan Wilson, directeur d’Historic England. « Ce site a une importance internationale, et son excavation transformera notre compréhension de l’époque. »
Sur le site, environ deux mètres sous la surface actuelle du sol, se trouvent des billes de verre formant une partie d’un collier, de petites tasses, ainsi que des bols et des pots. Des archéologues ont également indiqué que l’endroit était si bien préservé que même les traces de pas des gens vivant à cet endroit avaient été découvertes.
Des poutres noircies sont également clairement visibles dans l’une des maisons, et l’équipe d’excavation a spéculé que les habitants du hameau l’avaient abandonné rapidement lorsque l’endroit a pris feu. Selon David Gibson, responsable des opérations de l’Unité d’archéologie de Cambridge, on ne trouve habituellement que quelques puits ou objets en métal sur les sites remontant à l’Âge du bronze. « Cette fois, bien plus d’objets ont été préservés – nous pouvons en fait voir la vie de tous les jours à cette époque », dit-il. « Il s’agit d’archéologie préhistorique en 3D avec des trouvailles sans égal en termes d’ampleur et de quantité. »