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La compagnie SpaceX de l’entrepreneur technologique Elon Musk tentera de faire atterrir sa prochaine fusée Falcon 9 sur une barge naviguant dans l’océan Pacifique, cherchant ainsi à franchir une nouvelle étape majeure, un mois après avoir posé un engin similaire sur la terre ferme, a-t-on annoncé vendredi dernier.
Cette nouvelle fusée Falcon 9, transportant un satellite d’examen des océans appartenant à la NASA, doit décoller le 17 janvier de la base aérienne de Vandenberg, en Californie, rapporte Reuters. Environ deux minutes après la mise à feu des moteurs, le premier étage de la fusée se séparera, pivotera, allumera des moteurs pour ralentir sa chute, déploiera des patins d’atterrissage, et tentera de se poser sur une plateforme flottante dans le Pacifique.
SpaceX a déjà tenté la manoeuvre à deux reprises, sans succès, mais des responsables sont optimistes après le coup de force réussi à Cap Canaveral, le mois dernier. Répéter l’exploit sur l’océan donnerait à SpaceX la flexibilité pour récupérer ses fusées de lancement dans le cadre d’une plus grande variété de missions spatiales. L’entreprise, fondée par M. Musk, qui en est aussi le propriétaire, veut récupérer et réutiliser ses fusées, réduisant potentiellement les coûts de lancement.
Des démarches similaires sont en cours du côté du collègue Jeff Bezos, avec sa propre entreprise de vols spatiaux Blue Origin, ainsi que chez le géant United Launch Alliance, un partenariat entre Lockheed Martin et Boeing. Pour l’instant, SpaceX se concentre sur la réutilisation du seul premier étage de ses fusées Falcon, qui coûtent la modique somme de 61 millions $ US et des poussières, révèle le site web de l’entreprise.
De cela, on compte 200 000 $ US uniquement pour le carburant, a indiqué M. Musk lors d’une conférence tenue le mois dernier à San Francisco. « Avec des fusées réutilisables, nous pouvons réduire les coûts d’accès à l’espace par environ deux ordres de grandeur », ou un facteur de 100, a dit l’entrepreneur.
SpaceX envisage aussi de récupérer éventuellement le deuxième étage de la fusée.
L’engin devant placer le satellite Jason-3 de la NASA en orbite est une version plus vieille de la fusée qui s’est envolée le mois dernier, et n’a pas la puissance pour tenter un atterrissage au sol, mentionne la compagnie.
L’étage de propulsion qui a atterri le 21 décembre sera testé en Floride, mais sans doute pas renvoyé dans l’espace, a confié M. Musk à la presse après le coup d’éclat. Il a précisé que l’entreprise tenterait un deuxième lancement d’une autre fusée récupérée en 2016. Au total, SpaceX a plus de 60 missions dans son carnet de commandes, pour le prix d’environ 8 milliards $ US.