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Dépoussiérer un classique n’est jamais une tâche facile, surtout lorsque celui-ci est à l’origine de la notoriété de l’entreprise. C’est donc dans un désir d’insuffler sa propre ADN tout en restant toujours prêt de l’hommage inévitable que cette relecture de Alegría se perd en chemin, en dépit de ses séduisantes qualités, comme on a pu le découvrir lors de sa grande première, jeudi soir.

Le prolifique écrivain et dramaturge suédois August Strindberg avait 63 ans lorsqu’il mourut en 1912. Cet innovateur de génie, à l’origine du théâtre moderne, puisa dans son expérience de vie la plupart de ses thèmes. Grâce à la contribution de huit auteures contemporaines, la pièce intitulée Strindberg, donnée à l’Espace Go, tente de tracer le portrait de cet homme on ne peut plus tourmenté, à travers les relations qu’il eut avec ses trois épouses successives, Siri Von Essen, Frida Uhl et Harriet Bosse.

Présenté cette semaine au Théâtre La Chapelle, le spectacle Nous serons éternels s’inspire des sonnets de William Shakespeare. La création est portée par quatorze acteurs sur scène, dans une ambiance charnelle et printanière. Ce nouveau spectacle de Patrick R. Lacharité se veut une rencontre à travers les siècles, d’un créateur à l’autre, un hommage à ce que l’art a d’éternel, à la vulnérabilité des individus et à la fougue des Hommes.

Voilà une vingtaine d’années que La Face cachée de la Lune alterne entre les scènes d’ici et d’ailleurs. Interprétée par Yves Jacques, l’oeuvre de Robert Lepage, qui en signe le texte et la mise en scène, s’installe au Théâtre Jean-Duceppe jusqu’à la mi-mai.

D’abord strictement destinée au public suédois sous la forme d’une série télévisée, puis condensée en un film de cinéma long métrage pour être diffusée à l’international, Scènes de la vie conjugale, l’œuvre désormais mythique d’Ingmar Bergman est proposée pour le théâtre au Quat’sous à Montréal. Dans cette version québécoise, ce sont James Hyndman et Evelyne de la Chenelière qui incarnent le couple dont on suit les péripéties sur une période de quelque vingt ans.

C’est devant une foule de journalistes emballés que le Cirque du Soleil a présenté mercredi matin un aperçu de la relecture de son classique Alegría. En plus du dévoilement de son impressionnante équipe de créateurs, trois numéros ont aussi été montrés. Nul doute que les spectateurs en auront plein les yeux, les oreilles et le cœur dès le 18 avril.

Quel parent n’a jamais eu peur que son enfant soit agressé par un inconnu? Confrontés à cette horreur, le père et la mère du petit Sam s’engagent sur la pente très glissante de Madra, une pièce jouée sur la scène de la Petite Licorne.

Le titre de la pièce écrite par Dennis Kelly et présentée dans la petite salle du Théâtre Prospero est plutôt trompeur. Mon héros Oussama laisse croire qu’il sera question d’un adepte de Ben Laden et de sa haine de l’Occident en rapport avec l’intégrisme islamique. Mais il n’en est rien, ou presque. C’est que Dennis Kelly semble aimer fourvoyer son public, le détourner systématiquement de la voie qu’il trace lui-même pour lui, et en cela, déjà, la pièce est très intéressante.

Inscrite dans l’histoire de l’antiquité romaine, Britannicus de Racine est une tragédie qui s’inspire des débuts du règne de Néron: l’empereur élevé au pouvoir suprême grâce aux manigances de sa mère Agrippine. Cette pièce écrite en alexandrins au XVIIe siècle, qui parle de trahisons, de rivalités, mais aussi d’amour, est présentée au TNM dans une mise en scène sobre et élégante de Florent Siaud.