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Le 18e festival Jamais Lu s’est tenu du 2 au 11 mai 2019 au théâtre aux Écuries à Montréal et, en avant-dernière soirée, il a proposé aux spectateurs une veillée de poésies mise en lecture par Marie-Élaine Guay. Six actrices et quatre acteurs prononcent à tour de rôle un texte poétique sur le thème de la mort. Si le sujet n’est pas spécialement réjouissant, il donne toutefois à réfléchir, et parfois à sourire.

Écrite et mise en scène par Amélie Dallaire, qui interprète aussi le personnage de Françoise aux côtés de son ami Mathieu Quesnel incarnant son amoureux Fred, La fissure met en scène un couple à fleur de peau et l’Esprit de leur relation, ce troisième personnage qu’on ressent, mais qu’on ne voit jamais. Ici, seuls les mots (pas toujours les bons) servent à tracer les contours de cette chose invisible et impalpable.

Difficile de bien décrire Ouff, une oeuvre d’Alexis O’Hara présentée à La Chapelle. Dans la petite salle presque cachée dans un recoin anciennement industriel du Plateau-Mont-Royal, des cordes tendues délimitent froidement ce qui s’avérera être le terrain de jeu socio-économique de l’artiste.

Anton Tchekhov n’est ni le premier ni le dernier monument de l’art dramatique à être interprété, repensé, voire métamorphosé pour être proposé de manière à la fois fidèle et totalement différente de ce qu’il a écrit. Avec Cr#%# d’oiseau cave, c’est une version québécoise de La Mouette qui est présentée à La Licorne. Et si le résultat ne donne peut-être pas autant à réfléchir que la version originale, on peut dire que l’on passe quand même un très bon moment des plus divertissants.

Pour la première fois à Montréal, la compagnie Alonzo King Lines Ballet se produit au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, dans le cadre de Danse Danse. Pour The Propelled Heart, le grand chorégraphe américain Alonzo King fait évoluer sa troupe de danseurs virtuoses sur la voix chaude et puissante de Lisa Fischer, et le résultat est impressionnant.

Pour une deuxième édition, Didier Lucien a invité les écrivains adolescents du Québec à composer leurs textes en réfléchissant au thème de nos rêves nocturnes. Les talents n’ont pas manqué. Il en résulte Scriptarium 2019, une pièce intelligente, drôle et rafraîchissante, qui est offerte dans la salle Fred-Barry du théâtre Denise-Pelletier, avant d’être présentée à Québec.

Après Animaux (2016) accueillant des animaux de ferme en résidence, le NTE a convoqué des bébés pour le second volet d’une trilogie sur la notion de présence au théâtre. La pièce Bébés a lieu du 24 avril au 19 mai dans le foyer de la caserne de l’Espace Libre.

Ils se promènent depuis plus de sept ans déjà sur les planches des théâtres pour donner le signal, ces cinq garçons en parka. Né de travaux exploratoires pendant les cours au Conservatoire de Liège en Belgique, le spectacle Le signal du promeneur, une cacophonie joyeuse du Raoul collectif présentée à l’Usine C, est un acte politique, presque utopique, une invitation à la résistance. Une sorte de cri de détresse pour un réveil poétique des consciences.

Dépoussiérer un classique n’est jamais une tâche facile, surtout lorsque celui-ci est à l’origine de la notoriété de l’entreprise. C’est donc dans un désir d’insuffler sa propre ADN tout en restant toujours prêt de l’hommage inévitable que cette relecture de Alegría se perd en chemin, en dépit de ses séduisantes qualités, comme on a pu le découvrir lors de sa grande première, jeudi soir.