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Cela a beau faire bientôt 10 ans que des centaines de milliers d’étudiants sont descendus dans les rues du Québec pour protester, entre autres, contre la hausse des frais de scolarité du gouvernement Charest, les flammes de la contestation ne se sont jamais tout à fait éteintes. Et dans Zoé, une pièce d’Olivier Choinière présentée au Théâtre Denise-Pelletier, les fondements philosophiques et éthiques des grévistes se heurtent à une autre vision, celle d’un utilitarisme altruiste, certes, mais qui provoque des étincelles.

Eh oui, encore une adaptation américaine d’un film étranger acclamé. Pas question toutefois, ici, d’y aller plan par plan, mais bien de réinterpréter l’essence de la source et, avec surprise, de le recentrer, mais, surtout, de le simplifier! L’épuisant Force Majeure de près de deux heures devient ainsi Downhill, une comédie noire monotone d’à peine une heure et demie.

Daniel Grou, qui se retrouve encore malgré lui avec la nécessité de devoir préciser qu’il est bel et bien toujours « Podz », n’est jamais à court d’ambitions, et son retour au grand écran avec Mafia Inc. le prouve encore grandement. Pas par l’entremise de la technique, cette fois, mais plutôt dans sa manière d’aborder un genre et un sujet et tenter de le faire sien. Ici, le film de mafia, pour illustrer qu’il n’y a pas qu’en Italie qu’on y trouve cette déclinaison du crime organisé.

La Basse-Côte-Nord se meurt. Pas complètement, bien sûr, mais les petites communautés de pêcheurs, autrefois bien vivantes, sont aujourd’hui menacées par la surpêche, mais aussi par le départ des jeunes générations vers d’autres régions du Québec ou du monde, en quête de meilleures opportunités. Le touchant documentaire Temps et marées lève le voile sur l’existence de ces gens fiers, mais un peu au bout du rouleau.

Certains l’apprécieront parce qu’elle est engagée, d’autres parce qu’elle est divertissante, mais quoi qu’il en soit, la bande dessinée Bitter Root, qui met en vedette une famille afro-américaine tentant de n’exorciser rien de moins que les démons du racisme, risque fort d’être votre premier coup de cœur de l’année.

Le duo de DJ français Bon Entendeur était de passage à l’Olympia ce vendredi lors d’une soirée incroyablement groovy dans un Montréal enneigé et prêt à se transformer en immense garden-party. Portrait de ces énergumènes qui renouvellent le savoir-faire français de la musique électronique.

Avec Elvis: ombre et lumière, l’ancien rédacteur en chef de Paris Match Patrick Mahé et Kent, le chanteur du groupe Starshooter, livrent une biographie en images qui rend un bel hommage à un artiste plus grand que nature, dont l’influence se fait encore sentir aujourd’hui.

Creature of Doom convie au voyage. Nouveau projet solo de l’auteur-compositeur-interprète David Baldwin, qui collabore aussi au groupe rock indie new-yorkais The Dig, le nom frappe l’imagination. Et le tout premier EP de cette aventure musicale, Tears of Joy, est une véritable tempête d’idées, d’influences et d’expérimentations musicales.

Voué à l’échec avec son revirement abracadabrant, sa réalisation défaillante et son appropriation bizarroïde de plusieurs clichés culturels, un petit miracle de Noël a pourtant eu lieu avec Last Christmas, un film au public bien précis qui a certainement trouvé ses spectateurs en devenant un succès inattendu en quadruplant pratiquement son budget. Il est désormais en DVD, juste à temps pour les petits cœurs romantiques de la St-Valentin.

Qu’est-ce que craint l’hypocondriaque? De mourir? D’être malade et de souffrir ? De ne pas être entouré de médecins et d’autres individus qui s’apitoient sur lui? De perdre le sens de son existence si celle-ci ne se réduit pas à guetter tout signe de son corps qui exigerait quelque remède à introduire par l’un ou l’autre de ses orifices? Tout cela en même temps, et Molière l’a bien compris en composant Le Malade imaginaire, sa pièce testament reprise avec bonheur, talent, audace et fantaisie au Théâtre du Rideau Vert.