Basquiat aurait-il apprécié cette musique? Il n’y a pas à en douter. D’ailleurs, Basquiat aimait toutes les musiques, du be-bop au classique Beethoven, du hip-hop à Ravel, du jazz à la musique aléatoire de John Cage…
Auteur/autrice : Sophie Jama
La pièce nous montre la manière dont l’existence se met ou se remet en place pour les uns et les autres, les gains et les pertes subis, car il y en a pour tous les protagonistes.
Gaz Bar Blues est un très beau spectacle, qui rend nostalgique d’un monde disparu, remplacé par un autre plus fonctionnel et pratique mais dont on regrette le charme d’antan.
Cela fait beaucoup de choses. Trop, peut-être. Non pas qu’on se perde dans le fil de la narration qui est très compréhensible et maîtrisé, mais la tentative de répondre à tous les clichés en insufflant un peu de bon et de mauvais à chaque personnage est un peu factice.
Avec un peu de rodage supplémentaire, je suis sûre que le public de Montréal l’appréciera encore plus l’année prochaine, pendant le temps des Fêtes, où il nous est donné de réfléchir aux rituels amicaux et religieux qui se pratiquent partout et par tous, ou presque.
Chaque séquence drôle ou poétique est éblouissante de beauté, légère, joyeuse et suscite l’imagination. Air Play est une vraie réussite, une envolée qui fait du bien.
À chacune des performances, on perçoit en sous-texte la difficulté de vivre et d’affronter les obstacles, parfois extérieurs, souvent intérieurs ou encore extérieurs mais que l’on combine savamment, et à notre insu, avec ses propres empêchements.
Moby Dick a déjà été représenté au théâtre, et souvent de manière grandiose. Mais ici, avec le soin qui est donné à chaque détail et en particulier à tous les personnages qui peuplent le navire et qui ne sont que des êtres de bois et de chiffons, il semble que l’émotion soit amplifiée et démultipliée.
Avec ses 12 danseurs virtuoses, le spectacle est construit selon différents tableaux où la danse rivalise avec la théâtralité. Les artistes ne prononcent pas de mots mais ils sont remplacés par les sons de leurs corps qui s’entrechoquent, ceux de leurs souffles, de leurs cœurs ou de leurs cris.
Beaucoup de créativité dans des détails comme la couleur des langues ou d’autres… Il faut regarder partout et ne pas trop chercher la logique de la narration. Les chœurs sont là pour émouvoir, plus que pour raconter.