Disney Marvel veut les droits de Spider-Man depuis tellement longtemps déjà que maintenant qu’ils se sont enfin approprié le butin des mains de Sony, ils ont couru plus vite que leur ombre pour livrer un film qui anticipe le plaisir avant même d’avoir laissé le temps au spectateur de le ressentir. Après tout, quand ton film de superhéros débute avec la genèse de ton vilain de service, disons que cela en dit long sur là où résident les forces de ton entreprise.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Judd Apatow nous revient avec ce qui pourrait bien être sa production la plus délicate et sincère à ce jour, The Big Sick, permettant au brillant Kumail Nanjiani (dans son propre rôle, ou presque) d’enfin briller à la pleine hauteur de son talent. Se dévoile rapidement une comédie romantique au penchant dramatique aussi poignant qu’irrésistible.
Si l’on associe Edgar Wright à Nick Frost et Simon Pegg pour la succulente trilogie Cornetto, ou encore à Bryan Lee O’Malley pour sa mésestimée adaptation de Scott Pilgrim, le voilà qu’il se dévoile enfin dans son intégralité avec sa première œuvre dont il a assuré la totalité du scénario et de la réalisation. Ironiquement appelé Baby Driver, son premier véritable bébé est sans conteste flamboyant, se nourrissant d’une jouissance qui culmine en un véritable délire dont lui seul a le secret.
Si les airs de déjà vu ne vous importent pas, vous aurez bien du plaisir avec la suite de Papa ou maman, beau succès au box-office français, qui reprend à quelques détails près toutes les simagrées du premier film.
Disney a passé des décennies à enrober les jeunesses des uns et des autres de rêves tous plus beaux les uns que les autres. Au fur et à mesure qu’il est devenu le terrible monstre capitaliste qu’on connaît aujourd’hui, il semble s’être donné comme mission récemment de détruire peu à peu tous cesdits rêves pour se mettre à la sauce formatée d’aujourd’hui. Sa reprise en « réel » de l’indémodable Beauty and the Beast ne fait pas exception et promet beaucoup de cauchemars.
Peut-être parce que c’est le gagne-pain de Johnny Depp qui a déclaré faillite, mais la franchise des Pirates of the Caribbean semble en être une qui, même si on la conclut convenablement, finira toujours pas trouver une façon d’être ramenée à la surface, que le public le demande… ou non.
Doug Liman ne manque pas d’ambitions et on sait que bien qu’il soit capable du pire comme du meilleur, il a une façon bien à lui d’insuffler à Hollywood un vent de fraicheur qu’on ne renie habituellement pas. Malheureusement, en voulant user de métaphores pour philosopher sur la guerre, voilà que le cinéaste nous offre l’une de ses pires propositions avec The Wall.
The Space Between Us a beau bénéficier d’un des plus beaux jeux de mots imaginables, il n’en demeure pas moins qu’il enchaîne les stupidités à folle vitesse, et ce durant un trop long deux heures, mais aussi, avec un sérieux souvent abasourdissant. Au moins, son cœur est à la bonne place, ce qui permet jusqu’à un certain point de racheter quelques-uns de ses écarts et de pratiquement conseiller l’écoute de l’oeuvre, maintenant en DVD.
Il y a plus d’une décennie, une sympathique comédie sans trop de prétention s’amusait à s’approprier le conflit anglo-franco du Québec versus le Canada pour en faire un succès qui est devenu historique dans notre filmographie. Bien des années plus tard, tout a changé et, si bien des réalités ont évolué (ou régressé, c’est selon), cette suite aussi inutile qu’insupportable semble définitivement provenir d’une autre époque.
Koreeda est de retour et disons que dans sa mire, le Japon en voit de toutes les couleurs. Ce, à condition de porter attention aux détails qui comptent vraiment, puisque même si certains dialogues sont des plus truculents, tout se joue encore davantage dans les silences et les non-dits. Ne mâchons donc pas nos mots, cette nouvelle offrande est encore une fois divine.