L’horreur au cours d’un « jour sacré pour les chrétiens du monde entier »: les multiples attentats terroristes commis dimanche contre trois églises et trois hôtels de luxe du Sri Lanka ont choqué la planète, y compris l’ONU, dont le secrétaire général Antonio Guterres s’est dit « outré » par ces attaques qui ont fait au moins 207 morts et des centaines de blessés.
Dans un tweet, la Coordinatrice résidente des Nations Unies pour l’île de l’océan Indien, Hanaa Singer, a pour sa part déclaré que l’ONU « condamne fermement les attaques horribles perpétrées contre les civils et les fidèles…. Condoléances sincères aux familles, victimes, gouvernement et peuple ». Elle a également exhorté les Sri Lankais à rester unis face au carnage.
Si le Sri Lanka jouit d’une paix relative depuis la fin, en 2009, d’une violente et sanglante guerre civile qui aura duré 26 ans, le massacre ciblé de dimanche fait de nouveau craindre le pire dans ce petit pays d’Asie.
Le Sri Lanka compte environ 1,5 million de chrétiens, en grande majorité des catholiques. La majorité cingalaise est bouddhiste – environ 70 pour cent de la population – avec d’importantes minorités hindoues et musulmanes, précise l’ONU sur son site web.
Les fausses nouvelles, vecteurs de carnage?
Par ailleurs, l’envoyée spéciale des Nations unies pour la jeunesse a mis en garde contre la propagation de fausses nouvelles liées aux attentats sur les réseaux sociaux.
« Dans des moments comme ceux-ci, il est facile et normal de se sentir ému, de se sentir en colère, triste, mais s’il vous plait souvenez-vous que c’est le moment d’être extrêmement intelligent, vigilant, pacifique et uni », a déclaré Jayathma Wickramanayake, l’Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse dans un message vidéo publié sur Twitter.
Celle-ci, qui est originaire du Sri Lanka, a appelé à vérifier les informations et leurs sources avant de les partager sur les médias sociaux. « Ne faites pas de suppositions, ne dites pas et ne faites pas la promotion de choses qui pourraient accroître les violences contre un groupe ethnique ou religieux », a-t-elle ajouté, selon ce que rapporte l’ONU.
« Alors que (ces attaques) rappellent ces souvenirs, la peur et la méfiance, essayez d’être rationnel et logique et demandez de l’aide si vous en avez besoin », a dit l’envoyée onusienne. « Notre pays a traversé tellement de choses en si peu de temps. Nous sommes une nation si résiliente, nous allons nous en sortir », a poursuivi Mme Wickramanayake.