Protéger pour mieux préserver : voilà ce que recommande Michel Leboeuf dans son nouvel ouvrage, Nous n’irons plus au bois – La biodiversité québécoise en péril. Dressant un portrait alarmant de la situation de l’écosystème québécois, l’auteur vise à persuader les Québécois que, si la situation écologique du Québec est meilleure que ce qu’elle a déjà été, il ne faut pas non plus prendre cet extraordinaire héritage biologique pour acquis. La Nature est fragile par définition, et l’Homme se doit d’agir pour la préserver.
« Nous sommes devenus, lentement, des illettrés de notre propre nature. » C’est en ces mots que l’auteur caractérise la relation entre le Québécois moyen, habitant majoritairement les villes, et le Québec sauvage, ou même le Québec végétal et faunique. Certes, le temps des coureurs des bois et des aventures en forêt est révolu, mais le lien entre le Québécois et la nature de la Belle Province doit être restauré pour assurer la pérennité de la biodiversité québécoise, l’une des plus riches du monde.
Pollution, exploitation excessive des ressources, déboisement, assèchement des milieux humides, la liste des méfaits est longue. « La menace qui pèse sur la biodiversité de notre territoire n’est pas une nouvelle affaire, explique Michel Leboeuf; (…) aujourd’hui, c’est plus au nord, au sein de la forêt boréale, là où se concentrent les activités de l’industrie forestière depuis plusieurs années , que le sort des écosystèmes est de plus en plus préoccupant. »
Afin de contrer cette mise en danger de notre écosystème, l’auteur propose quatre pistes de solution, soit l’augmentation du nombre d’aires protégées sur le territoire, afin d’en faire passer le total à 12% de la superficie québécoise, voter les budgets conséquents pour s’assurer de l’intégrité du territoire et du maintien de la biodiversité globale des sites, diversifier les aires protégées pour englober l’ensemble des écosystèmes québécois, et, enfin, retrancher du total d’aires protégées les zones où se pratique encore la coupe du bois ou l’exploitation de ressources. Au final, la biosphère québécoise ne devrait s’en porter que mieux.
Si Michel Leboeuf dresse un portrait inquiétant de la situation de l’écosystème québécois, donc, il indique également que tout n’est pas perdu. S’il est maintenant temps d’agir, au moins reste-t-il un espoir assez substantiel de pouvoir préserver et améliorer les habitats naturels de la province. Après tout, il s’agit de l’héritage que nous laisserons aux futures générations; autant en prendre soin!
Nous n’irons plus au bois – La biodiversité québécoise en péril, publié aux éditions Vélo Québec, 200 pages